Il est un peu plus de 5 heures 45 minutes ce jeudi 12 avril à l’institut Africain d’informatique (IAI), au sud de Libreville dans le 5ème arrondissement, les étudiants pour se faire entendre ont décidés de mettre le feu en brulant des pneus en guise de protestation. Dans ce mouvement d’humeur il faut retenir que les apprenants ne conjuguent plus ensemble avec la direction générale de cette institution, ces derniers réclament la reprise immédiate des cours suspendus depuis des mois et l’amélioration de leur cadre d’étude devenu jusque là obsolète.
De plus, les enseignants de leur part exigent le versement de leurs salaires non payés depuis huit mois, le personnel, lui réclame le départ de la directrice générale en place, et les étudiants de meilleures conditions de logement.
« Nous sommes fatigués, nous ne savons plus ce qui faut faire, et pour éviter l’oisiveté, nous ensemble des étudiants de l’institut Africain d’informatique(IAI), réclamons la reprise des cours et l’amélioration des conditions d’étude et de vie », s’est exprimé un étudiant très remonté.
En effet, créée au lendemain des indépendances des Etats membres, dans le souci de former les cadres techniques de haut niveau, adaptés aux besoins socio-économiques, est le but visé de l’institution.
Ainsi, l’Organisation Commune Africaine et Malgache (OCAM) pour accélérer l’informatique dans le monde, nécessiteux de disposer d’un personnel qualifié en nombre suffisant, faire face à l’évolution technologique, ont convenu, dans le cadre de leur politique de renforcement de la solidarité africaine, de créer une Ecole inter-Etats d’Enseignement Supérieur spécialisée en informatique dénommée Institut Africain d’Informatique (I.A.I) par la Résolution N 33/AEFT/Fort-Lamy du 29 janvier 1971.
Dès lors, les vieux bâtiments de l’IAI, hérités d’un ancien camp de réfugiés de la guerre du Biafra sont dégradés, une école sensée fonctionner aux frais des Etats membres qui voit leur dette s’accumuler « C’est du népotisme: nous sommes au neuvième mois de salaires impayés, où est l’argent des salaires? L’argent rentre dans les caisses là, c’est du détournement!« , s’exclame un délégué du personnel de l’Institut. Notons-le, plusieurs pays membres ne s’acquittent plus des frais d’études de leurs étudiants envoyés à IAI et encore moins ne payent plus leurs bourses, en tant normal, les Etats membres se devraient de rappeler leurs étudiants dans leurs pays que de procéder à l’abandon de ces derniers.
L’IAI mérite une véritable modernisation, ce qui passe par la dotation de moyens adéquats, en ayant plus de considération pour les enseignants et les étudiants, certainement que les responsables y arriveront.
Pour l’heure un cordon de sécurité devrait être mis au sein de l’institut Africain d’informatique(IAI), pour sécuriser le mobilier et l’immobilier existant en attendant le paiement des cotisations des Etats membres qui accusent un retard depuis des années.