Le retour à la terre n’est plus une question de nécessité, mais d’amour à la terre, c’est ce qui ressort des trois jours consacrées à la célébration des Coopératives en début juillet. D’ailleurs, près de 300 coopératives étaient rassemblées autour du thème national : « la société coopérative : outil de création d’emplois et du mieux-être des populations ».
Une réforme idéologique qui vise à susciter chez les jeunes amoureux de la terre, un esprit d’entreprenariat. Le projet a reçu l’approbation du ministère de l’Agriculture et de l’alimentation, mais également le soutien infaillible de la FAO, d’où la présence de Charles Mve Ella, ministre de la tutelle, et Helder Muteia, représentant de la FAO au Gabon.
En effet, lors de ces journées des coopératives, un atelier d’échange et de renforcement des capacités déjà existantes, ont été animé par plusieurs organisations, notamment l’ANPI- Gabon, le ministère de l’Agriculture et l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Parmi les participants, il y avait plusieurs Gabonais âgés de 21à 38 ans, désireux de recevoir des connaissances supplémentaires.
Pour la plupart, cultiver la terre, se fait depuis l’enfance : « J’ai vu mon père et ma mère cultiver la terre, je suis intéressé, et en prenant part à cet atelier, je suis sur d’en sortir plus aguerri », déclare Ange Juste Ibinga, propriétaire de plusieurs hectares de bananiers.
Ce sont donc des jeunes déjà outillés, qui sont venu parfaire leurs atouts lors de ces journées, mais aussi et surtout apprendre les codes de transition entre la production artisanale et la production industrielle : « Je suis très heureuse de pouvoir aujourd’hui vivre de ma production. Je suis une mère célibataire et mon entreprise d’élevage de lapins et de silures marche plutôt bien. Je reçois beaucoup de commandes » se réjouit Bernice Babambou, présentant ses produits.
Le ministre Charles Mve Ella quant à lui, n’a pas manqué de remercier et de saluer le soutien de la FAO, qui s’investit à lutter aux côtés du gouvernement gabonais, contre le chômage des jeunes.
Il faut noter que contrairement au projet Graine initié en 2015 et qui consistait à formater les jeunes qui n’avaient aucune connaissance, dans le secteur de l’agriculture. Les coopératives aujourd’hui sont plus que jamais les derniers remparts d’une agriculture industrielle.
Aussi, le ministère de l’Agriculture et de l’alimentation en partenariat avec la FAO, devraient focaliser et harmoniser leur programme au développement agricole du Gabon.