La PROVINCIALISATION est un nouveau système de gouvernance qui vient renverser le système actuel qui a démontré ses limites dans le temps. Il s’agit d’un programme révolutionnaire qui sous-entend déconcentration et décentralisation parce qu’il apporte un élan, un souffle nouveau, une toute autre organisation de notre économie, une théorie de la justice équitable dans la répartition des ressources en posant en filigrane l’urgence d’une organisation nouvelle de l’Etat. Un développement qui partirait de nos structures de base, nos villages, nos cantons, nos départements, nos provinces qui manquent presque de tout. Toutes les richesses du Gabon appartenant à tous les gabonais, la gestion du pays doit en tenir compte. Aucune province ne devrait être supérieure à une autre.
La PROVINCIALISATION apparaît alors comme un rééquilibrage, un constructivisme qui passe par la responsabilisation d’un pouvoir excentré aux provinces, ayant pour représentants les gouverneurs, préfets et sous préfets. La gestion équitable et harmonieuse de notre pays consiste dans cette perspective, à leur donner des moyens conséquents afin qu’ils répondent efficacement aux préoccupations de nos populations et qu’ils représentent valablement leurs référents c’est-à-dire ce pouvoir par trop excentré.
À cet effet, il y a une urgence de réamenagement du réseau routier dont dépend la circulation non seulement des biens mais surtout des personnes. Le Parti Social Démocrate (PSD), chantre de la politique de la Provincialisation, indique depuis 1980, par la voix de son leader PCMM, un schème à travers lequel, chaque gabonais aurait effectivement le sentiment d’appartenance à une Nation. En développant le réseau routier, on relierait les provinces, communes, villages, cantons et départements. De fait, les routes bitumées et entretenues sur toute l’étendue du territoire, rendraient possible une circulation fluide et dense des marchandises, développeraient davantage le commerce et le tourisme. Des secteurs d’activités riches et porteurs de développement puisque donnant l’occasion à chaque province de se construire, de se développer, de s’épanouir de l’intérieur. Le retard accusé, accumulé sur le développement de la route serait alors rattrapé. L’intérieur du pays se construirait à partir des travaux initiés et engagés jusqu’à terme des gouverneurs en responsabilité des populations des communes et départements.
Revenons sur la route du développement qui concerne tout le Gabon. Il s’agit dans un premier temps d’une autoroute de deux fois deux voies qui partirait de Libreville (puisque qu’à Owendo, il y a un port) à Mayumba (nous avons un autre port). Deux villes ayant des ports en eau profonde. Deux ouvertures sur le monde extérieur, deux débouchés qui permettront de recevoir des marchandises et de les évacuer. Ce grand axe routier en partant de Libreville passerait par Kango- Bifoun- Lambaréné- Mouila- Ndendé- Tchibanga pour aboutir à Mayumba, avec des ouvrages d’art, des constructions de génie civile de qualité au niveau des points de raccordement. Et, tout au long, nous aurons, des voies annexes ou connexions avec des voies de ralliement des provinces, des communes et départements qui seraient bitumées d’une fois deux voies.
Quelques illustrations:
* Cocobeach- Ntoum (Ntoum, lieu de raccordement sur l’autoroute)
* Bitam- Minvoul- Oyem- Sam- Bibasse- Medouneu- Kougouleu (Kougouleu, lieu de raccordement pour rejoindre l’autoroute)
* Oyem- Mitzic- Lalara- Ndjolé- Bifoun (Bifoun, on prendra l’autoroute)
* Franceville- Okondja- Mékambo- Boué- Makokou- Ovan- Lalara- Bifoun (Bifoun, on prendra l’autoroute)
* Franceville- Maonda- Lastourville- Koulamoutou- Iboundji- Mimongo- Mouila (Mouila, on prendra l’autoroute)
* Malinga- Mbigou- Lébamba- Ndendé (Ndendé, lieu de raccordement sur l’autoroute)
* Guiétsou- PK 19 sur la route de Fougamou (Fougamou, on prendra l’autoroute)
* Moabi- Tchibanga (Tchibanga, lieu de raccordement sur l’autoroute)
* Guiétsou- PK 3 sur la route de Ndendé (Ndendé, on prendra l’autoroute)
* Ikobé- Sindara- Oyénano (Oyénano, lieu de raccordement sur l’autoroute)
* Moulenguibindza- Tchibanga (Tchibanga, lieu de raccordement)
* Moabi- Mbadi (Mbadi, lieu de raccordement)
* Mabanda- Niali (Niali, on prendra l’autoroute)
* Ngongo (frontière)- Ndendé (Ndendé, on prendra l’autoroute)
* Gamba- Loubomo (Loubomo, on prendra l’autoroute)
* Port- Gentil- Omboué- Mandji- Yombi (Yombi, on prendra l’autoroute)
On l’a compris, il s’agit d’un lancement de grands chantiers de construction et de réaménagement qui nécessitent l’adoption des textes juridiques qui limiteraient ou cadreraient les responsabilités des Etats déconcentré et décentré. Des textes appropriés qui indiqueraient les rôles et missions du Gouvernement et des Gouverneurs de provinces, Préfets et sous Préfets qui seraient désormais des réceptacles actifs et non plus passifs dans le développement de toutes les provinces du pays qui ne seraient plus en attente ‹‹des gestes techniques venant de Libreville››. Toutes les provinces auraient un budget conséquent et tous les représentants de l’Etat, les Gouverneurs assistés des Préfets et Sous Préfets, rendraient compte de leur gestion directement au Premier Ministre qui incarne l’Etat central. Ainsi, les travaux effectués sur le terrain et auprès des populations devraient être minutieusement suivis par le Premier Ministre. C’est la raison pour laquelle, le Parti Social Démocrate (PSD), indique que ces représentants de l’Etat, qui seraient des ministres délégués de provinces (au nombre de 9) auprès du Premier Ministre Chef du Gouvernement, auraient un budget voté et contrôlé par les Conseils Provinciaux lequel leur permettra d’initier des projets, de les réaliser, de suivre de bout en bout des chantiers, de mener des actions, de répondre aux préoccupations des populations dans les provinces.
En définitive, pour le développement routier de notre pays (ceci est valable pour la santé, l’éducation…), le Parti Social Démocrate (PSD) donne la solution: la PROVINCIALISATION. Pour son effectivité, la gouvernance provinciale doit avoir les moyens financiers conséquents.
Sandrine NGUÉMÉBÉ ENDAMANE, Vice-Président du PSD

