Suite à la note du proviseur Xavier Verschaeve du lycée Henri Sylvoz aux parents, qui annonce le maintien du calendrier scolaire, c’est le lieu de dénoncer « un deux poids deux mesures » de la part du gouvernement dans la gestion du programme des vacances scolaires, regrettant des décisions pour les établissements scolaires gabonais sans concertation.
En effet, le conseiller du Ministre de l’Education Nationale en charge des écoles publiques conventionnées Jean Maurice Soldan a décidé que le lycée Blaise Pascal de Libreville, le lycée Victor Hugo de Port-Gentil, l’école primaire Comilog, le lycée Henri Sylvoz maintiennent leur calendrier scolaire en dépit du programme des vacances scolaires en vigueur au Gabon, sans engager le dialogue nécessaire avec les syndicalistes et les responsables des établissements gabonais. Nous partageons un constat : les établissements scolaires gabonais sont soumis à des distorsions de concurrence vis-à-vis des établissements français qui limitent la transition de l’école gabonaise vers plus de durabilité.
Sans la mise en place de telles mesures miroirs, la situation est absurde. Alors même que les établissements gabonais peinent trop souvent à dégager un revenu décent, ils ne peuvent se trouver dans le même temps, exposés à une concurrence déloyale avec les établissements conventionnés français. Rien n’empêche au ministère de l’Education Nationale de fixer des règles de réciprocité concernant le programme des vacances scolaires, si ce n’est un déficit d’ambition du gouvernement. Du point de vue des populations, l’absence de mesures de réciprocité efficaces apparaît ubuesque alimentant des sentiments d’incompréhension. Les populations ont besoin que les décisions se prennent dans la concertation.
Ce système de deux poids deux mesures menace directement l’atteinte des objectifs sur l’éducation et le développement durable du Gabon.