C’est historique ! Pour la première fois une femme a été élue président de l’Union Nationale (UN). Le samedi 13 novembre dernier, Paulette Missambo a été élue avec 50,83% des suffrages contre 49,17% pour son adversaire Paul-Marie Gondjout. C’est à la fois une victoire symbolique et une véritable révolution.
En effet, une femme présidente d’un Parti politique, c’est un symbole fort, un tournant inédit au Gabon. Mais à ce niveau-là, le fait d’être une femme ne change pas la manière de gérer l’Union Nationale (UN) : ce qui compte, c’est la politique menée, les valeurs défendues. Et puis, le changement viendra s’il y a une véritable politique en direction des femmes (politique familiale, conciliation vie familiale-vie professionnelle, soutien aux femmes en situation de précarité par exemple).
Après des années passées dans l’ombre de Zacharie Myboto, Paulette Missambo est sur le point d’en assurer la succession. Avoir cette dernière comme présidente de l’UN est d’abord une question de justice ! Par la suite, c’est la pertinence de son programme et le dynamisme de ses équipes qui changeront la donne. Etre une femme ou un homme n’a pas de rapport avec tout cela. Certes, les femmes sont moins dans la compétition et dans la course à l’ego que les hommes, mais c’est une construction culturelle.
Paulette Missambo, présidente de l’UN est une promesse d’égalité à tous les étages : l’exigence de réussite sera plus forte. Elle va pouvoir faire la preuve de sa compétence à un poste clé pour le rayonnement de notre pays. Il est évident que l’UN sera particulièrement observé. C’est une formidable avancée pour l’image de la femme en politique.

