Libreville, capitale du Gabon, bénéficie de la présence de trois aires protégées qui forment un « Arc d’Émeraude » autour de la ville. L’arboretum Raponda Walker (2 000 hectares) regroupe une biodiversité et un endémisme exceptionnels. Le parc national d’Akanda (54 000 hectares), vaste écosystème de mangrove et de vasière, est un site majeur pour les oiseaux migrateurs d’Europe. Le parc national de Pongara (89 000 hectares) est un lieu d’importance internationale pour la ponte des tortues Luth. Les deux parcs nationaux (labellisés sites Ramsar) jouent un rôle prépondérant dans la production de poissons destinés au marché local.
Afin de garantir à long terme la contribution des écosystèmes littoraux et des espaces protégés au développement durable de la région de Libreville, l’AFD accompagne l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) dans sa gestion intégrée des aires protégées de l’Arc d’Émeraude. Le projet vise quatre objectifs : améliorer le niveau des connaissances et mettre en place les conditions d’un suivi socio-écologique efficace ; renforcer les conditions de gestion des parcs nationaux de Pongara et d’Akanda, de leur zone tampon respective et de l’arboretum Raponda Walker ; favoriser la valorisation économique des parcs nationaux et la compréhension par le public gabonais du rôle des écosystèmes forestiers et littoraux ; renforcer l’intégration territoriale des espaces urbains, littoraux et protégés dans la région de Libreville, pour un développement durable de la capitale.
A travers sa mise en œuvre le projet « Arc d’Emeraude » permet (i) d’aller vers une meilleure gouvernance des aires en encourageant une gestion intégrée des espaces naturels et des aires protégées, (ii) de valoriser l’exceptionnelle richesse de la forêt gabonaise, notamment auprès de ses riverains librevillois et (iii) de renforcer la prévention des menaces pesant sur les aires protégées.
Renforcement des capacités des communautés.
Dans le cadre du projet « Arc d’Emeraude », l’AFD a financé la construction d’un grand préau, au profit de la communauté Benga, qui sert à abriter les réunions de la Chefferie et les évènements culturels de la communauté. Ce préau est le premier bâtiment de « Uhengue Mua Benga », la Cour des Bengas, siège de la Chefferie et site culturel communautaire. Le bâtiment a été inauguré en novembre 2016.
La fête traditionnelle Benga, le « Ndjombé », a ainsi été organisée du 25 au 27 novembre 2016, avec de multiples mises en scènes, pièces de théâtre, danses, séances de dégustation culinaires. La fête du « Ndjombé », qui retrace la migration du peuple Benga jusqu’à son installation sur les côtes de l’Afrique Centrale, n’avait pas été organisée depuis 18 années. Son organisation en novembre 2016 marque donc un retour fort de la Chefferie Benga, prouvant sa capacité à administrer le développement de son territoire, en collaboration avec les institutions nationales.