Brice Laccruche Alihanga, Patrichi Tanasa et Noël Mboumba viennent d’être cités dans une affaire de corruption dans le journal français Lettre du continent. Un journal très présent, dans les couloirs de la Présidence de la république gabonaise.
Dans les geôles de la prison centrale de Libreville depuis plus d’un an. Brice Laccruche Alihanga, Patrichi Tanasa et Noël Mboumba sont soupçonnés d’avoir participé à la signature sans appel d’offre d’un contrat liant la société de trading pétrolier suisse, Augusta Energy DMCC, à la Société gabonaise de raffinage (Sogara). Ces derniers auraient profité du marché très lucratif des résidus atmosphérique de la Sogara. Dirigé depuis la présidence de la république par Brice Laccruche Alihanga à l’époque directeur de cabinet d’Ali Bongo, ce dernier avec la complicité de ses amis, selon la lettre du continent, vont faire signer à l’état gabonais un contrat entre la société SOGARA représentée par l’ex ministre du pétrole de l’époque, Noël Mboumba , avec la société trading pétrolier suisse, Augusta Energy DMCC en décembre 2017. S’y ajoute dans ce contrat, un préfinancement de 250 millions dollars ce contrat porte sur l’enlèvement sur une période de 4 ans, de janvier 2018 à décembre 2022, de 500 000 tonnes de résidu atmosphérique (RAT-Rabi) produites par la Sogara.
A ce sujet, l’un des conseils juridiques du Palais du Bord de mer fait de troublantes révélations. « 20 % du préfinancement accordé dans le cadre de cette passation de marché par la Mauritius Commercial Bank est mis à disposition d’une société tierce par la société Augusta sans que cela ne soit précisé dans le contrat de préfinancement. Qui plus est, la société bénéficiaire, dénommée Sealand Engineering, compte parmi ses administrateurs Brice Laccruche Alihanga, Patrichi Tanasa, Noël Mboumba, ainsi qu’un des responsables de la société Augusta », explique l’avocat qui affirme détenir « toutes les preuves matérielles de ce qu’il avance ».
Des révélations qui viennent remettre sur la table, la question de la liberté provisoire dont bénéficie actuellement Noël Mboumba, pendant que d’autres criminels financiers séjournent encore à la prison centrale de Libreville, « sans famille ». C’est donc une guerre qui vient d’être déclarée entre, les anciens collaborateurs et nouveaux collaborateurs du président de la république qui semble être décidés à en finir avec, Brice Laccruche Alihanga et ses amis. Noël Mboumba qui est désormais en liberté provisoire, devrait commencer par réfléchir sur son deal avec le palais de Libreville, qui apparemment semble vouloir lui donner la possibilité de goûter à nouveau à l’ambiance de « Sans famille ».

