Déclaration du SENA: le baptême de feu de Daouda Mouguiama.

Le secteur de l’Education est confronté à chaque rentrée scolaire à de multiples difficultés. Des problèmes structurels et fonctionnels. Et depuis l’apparition de la pandémie du COVID-19, le problème d’ordre sanitaire se pose désormais avec acuité. A quelques jours de la rentrée des classes, il semble que tous ces problèmes n’auraient pas encore trouvé des issues  favorables.

Patrick Daouda Mouguiama pourra-t-il répondre aux exigences des syndicalistes ? L’Etat a-t- il les moyens nécessaires pour  offrir aux élèves et enseignants des conditions d’apprentissage et de travail adéquat ? Des questionnements que, le Ministre de l’Education Nationale devrait apporter des réponses. Car, depuis la sortie du calendrier scolaire, les parents d’élèves se ravitaillent en cahiers et en livres pour permettre à leurs enfants d’être prêts dès le 9 novembre 2020, date fixée pour la rentrée des classes par le gouvernement. De ce fait, si les syndicalistes venaient à mettre en exécution  leurs menaces de boycotter la rentrée scolaire comme vient de l’annoncer le SENA. Cela pourrait en effet, porter un grave préjudice non seulement aux apprenants mais également aux parents d’élèves.

Lors de sa déclaration, le gouvernement avait annoncé la construction des nouvelles salles de classes d’ici la rentrée scolaire, pour pallier aux problèmes des effectifs pléthoriques et faire face à la covid-19. Plusieurs mois après, rien n’y fait, c’est plutôt des établissements primaires qui ont été transformés en collèges et les enfants admis en 6e  ont été orientés  dans les établissements privés, au détriment du choix des parents. De même, le chef du gouvernement lors d’une interview accordée à la chaine de télévision Gabon24, a suggéré aux enseignants et aux élèves d’effectuer des tests PCR, jusqu’alors aucun élève ou enseignants n’auraient  encore effectué son test.

Autant de problèmes, qui laissent penser que, le ministre de l’éducation pourrait ne pas avoir les moyens de sauver l’école gabonaise, au risque de faire un véritable pilotage à vue, tout au long de l’année. Ainsi, pour un baptême de feu, cette sortie du SENA vient sans doute de laisser un goût amer dans la bouche du Ministre de l’éducation nationale.

Ikoundi Nguema

Journaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *