Les avocats de l’honorable Justin Ndoundangoye, Me Cédric Maguisset (Gabon), Me Calvin Job (Paris), Me Ruffin Nkoulou Ondo (Gabon), ont déposé une demande de mise en liberté de leur client mercredi dernier jusqu’à un éventuel procès. Toutes leurs demandes de remise en liberté ont jusque-là été écartées par la justice gabonaise.
En effet, quelques semaines après son placement sous mandat de dépôt, l’honorable Justin Ndoundangoye, détenu à la prison centrale de Libreville dans le cadre de l’affaire contre le ministère public, a changé d’optique.
Ainsi, la présente demande est fondée sur les dispositions de l’article 132 du CPP gabonais. Il ressort de ce texte que la détention préventive est une mesure de sureté pour l’inculpé en ce qu’elle vise sa sécurité.
Cet article vise à garantir le maintien du prévenu à la disposition de la justice en le protégeant. Il s’agit surtout de garantir son droit à la présomption d’innocence mais aussi sa dignité, son honneur et sa réputation.
Or en l’espèce le député Justin Ndoundangoye est tout simplement en danger de mort à la prison centrale de Libreville, au regard notamment des actes de tortures et sévices dont il a été victime, des menaces de mort dont lui et ses proches ont fait l’objet.
L’absence de réaction du Procureur de la République, de la Juge d’Instruction également juge de la liberté et de la détention, de la direction de la prison centrale de Libreville, de la Ministre de la justice, du Président de l’Assemblée nationale, ne peut qu’être analysée comme un silence approbateur, comme une complicité fâcheuse, comme une abdication face à des actes portant atteinte à la dignité humaine.
Me Calvin Job indique que cette demande de mise en liberté part du constat que les tortures et traitements inhumains et dégradants subis par de l’honorable Justin Ndoundangoye rendent sa détention incompatible avec la sûreté et la sécurité nécessaires dont doit jouir toute personne en détention préventive.
Et l’Avocat de rajouter qu’il a également sollicité l’annulation de toutes poursuites à l’encontre de son client, car il ne peut y avoir de procès équitable quand des actes de tortures ont été pratiqués.