Manque d’eau, d’électricité , insécurité galopante mêlée à l’impraticabilité de la voie d’accès, c’est le quotidien des habitants de Bizango-Mekoma, quartier situé dans le troisième arrondissement de la commune de Ntoum.
Exacerbée d’être mis au banc de touche dans les projets structurants, ces derniers ont décidé de mettre au grand jour les misères qu’ils rencontrent. Au quartier Bizango Mekoma, tout manque. En effet, l’accessibilité à ce bas quartier relève du parcours du combattant. Il faudrait être un parfait équilibriste digne des grands cirques pour y accéder. « C’est l’ancienne route nationale, elle est tellement dégradée que nous sommes obligés parfois de mettre malades et femmes enceinte dans les brouettes pour les conduire à l’hôpital » a déclaré M.M. un riverain.
L’eau et la sécurité ne sont pas en reste. C’est en tout cas ce que révèle un habitant interrogée qui a requis l’anonymat, « La rivière qu’on a, parfois quand on va laver le linge, elle est sale. On est donc obligés d’aller chez la famille qui habite dans un autre quartier. », a-t-elle déclaré. Au plan sécuritaire, cette situation est favorable à la floraison du banditisme, vol, viol, braquage, mettant la vie des riverains en danger. « Moi j’ai été agressé une fois, on m’a arraché mon téléphone quand je rentrais du boulot et c’est désolant », a souligné celle-ci.
Coupées presque du reste du grand Libreville , les populations sollicitent une intervention des autorités. A ce propos, le chef du quartier Ange T. a déclaré ce qui suit.« Ce qu’on veut c’est que les autorités puissent penser à nous. Le président a promis qu’il va bétonner cette route, donc qu’il s’en souvienne, C’est tout ce qu’on demande, l’eau, la route, et l’électricité.» À une heure où pays est engagé dans la réalisation des grands travaux et de réhabilitations de nombreuses voix secondaires, les habitants de Bizango Mekoma espèrent bénéficier aussi d’une restauration des infrastructures essentielles à leur épanouissement. Ces derniers espèrent avoir une réponse effective à leurs attentes.