Cette Suspension d’un directeur d’école et de six agents pour non-respect de la gratuité des inscriptions est intervenue le 11 septembre dernier.
La province du Woleu-Ntem a récemment été le théâtre d’une décision disciplinaire marquante dans le secteur de l’éducation. Le 11 septembre 2024, Luc Constant Megne, Directeur de l’académie provinciale, a annoncé la suspension du Directeur de l’École publique communale de la Sablière, Eric Clément Ndong Mba, ainsi que six de ses agents. Cette sanction a été prononcée suite à une violation manifeste de la gratuité des frais d’inscription, mesure instaurée par le président de la Transition à travers le communiqué officiel n°008 du 08 septembre 2023. Malgré un rappel à l’ordre, certaines écoles continuent de défier les directives en vigueur.
Malgré des instructions claires données par le ministère de l’Éducation nationale, signées le 09 septembre 2024 par le secrétaire général Laurent Mouity Mabika, plusieurs établissements scolaires, tant publics que privés, persistent à demander des frais supplémentaires aux parents. Ces frais incluent des rames de papier et des cotisations pour l’Association des parents d’élèves (APE). La situation dans le Woleu-Ntem, où les autorités ont pris des mesures sévères, reflète une résistance à ces instructions pourtant officielles, ce qui a conduit à ces suspensions visant à dissuader d’autres écoles de perpétuer ces pratiques.
La décision de suspendre le Directeur de l’école ainsi que ses agents constitue un message fort des autorités pour garantir un accès équitable à l’éducation. Les agents concernés par cette sanction incluent Darrel Obone Mba, le SAD de l’établissement, et plusieurs surveillants, notamment Irène Obone Azeme et Anicet Meunie Tomo. Dans l’attente d’une résolution complète, une nouvelle directrice intérimaire, Stelle Charlie Mengue Nguema, a été nommée pour prendre les rênes de l’établissement, renforçant ainsi la volonté de rétablir l’ordre.
Selon certaines sources, la persistance des écoles à demander des frais malgré les directives pourrait être liée aux retards dans le versement des budgets de fonctionnement alloués par l’État. Ce problème touche également les écoles privées reconnues d’utilité publique, qui dépendent des subventions étatiques. L’archevêque de Libreville, Monseigneur Jean-Patrick Iba-ba, a même exigé un préfinancement des frais scolaires dans les établissements catholiques, signalant ainsi une perte de confiance croissante envers la capacité de l’État à remplir ses engagements financiers.
Cette décision disciplinaire dans le Woleu-Ntem a trouvé écho chez les parents d’élèves de la capitale. Ces derniers appellent les autorités à étendre ces sanctions aux établissements du Grand Libreville qui continuent d’exiger des contributions supplémentaires telles que des rames de papier ou des cotisations pour l’APE. Pour ces parents, la fermeté de l’État est nécessaire pour assurer une véritable gratuité de l’éducation sur l’ensemble du territoire.