Alors que le Gabon traverse une période de transition après la déposition d’Ali Bongo Ondimba, ses avocats, lors d’un point de presse, ont exprimé leurs préoccupations concernant le traitement de leurs clients, Sylvia et Nourddin Bongo, actuellement en détention préventive. Ils dénoncent ce qu’ils considèrent comme des violations graves des droits humains, un sujet qui soulève des inquiétudes tant sur le plan national qu’international.
Me Gisèle Eyue Bekale, l’une des avocates, a exposé trois raisons principales justifiant leur intervention médiatique. Premièrement, elle a souligné l’absence de communication entre les Bongo et leurs avocats depuis leur arrestation. Deuxièmement, elle a alerté sur des violations de leur droit à la santé, notant qu’ils n’ont pas été examinés par un médecin depuis plus d’un an. Ces allégations mettent en lumière des pratiques jugées inacceptables dans le cadre de la justice.
Les avocats, dont Me Celestin Mba Ondo et Me Charles Anicet Poaty-Amar, ont vigoureusement condamné ces atteintes à la dignité humaine. Ils rappellent que de telles violations sont contraires aux conventions internationales signées par le Gabon. En évoquant le code moral, Me Bekale a appelé le président de la transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, à faire preuve de clémence en faveur de la famille d’Ali Bongo, en les exemptant de poursuites judiciaires.
Il convient de noter que ces accusations de mauvais traitements ont déjà été rejetées par le gouvernement gabonais. Laurence Ndong, porte-parole du gouvernement, a fermement affirmé que les détenus ne subissaient aucune forme de torture. Cette réponse gouvernementale met en lumière le fossé entre les allégations des avocats et la position officielle de l’État, ajoutant à la complexité de la situation.
Les déclarations des avocats d’Ali Bongo soulignent une crise des droits humains au Gabon. La communauté internationale observe avec attention la manière dont le nouveau gouvernement gérera ces allégations, ainsi que le respect des droits fondamentaux des citoyens, y compris ceux des membres de l’ancienne administration. Le choix de la clémence pourrait déterminer l’avenir politique du pays et son engagement envers la justice et la dignité humaine.