Le 14 septembre dernier, la commune d’Oyem a rendu un dernier hommage à Vincent Essono Mengue, ancien maire de la ville, décédé un mois plus tôt à Libreville. Ce fils de la province du Woleu-Ntem, disparu des suites d’une maladie, a été inhumé dans le cimetière familial d’Oyem. Sa cérémonie funéraire a réuni la notabilité locale, les proches, et de nombreux citoyens, témoignant de l’importance de cet homme dans la vie politique et sociale de la région.
Vincent Essono Mengue est né en 1946 à Oyem où il fit ses études primaires avant de poursuivre son cursus au Lycée national Léon Mba à Libreville. Après l’obtention de son baccalauréat en série Mathématiques-élémentaire, il s’envole pour la France où il intègre successivement l’Université d’Orléans et celle de Rennes, d’où il sortira avec un Diplôme d’Études Approfondies (DEA) en économie. De retour au Gabon, il entame une carrière dans la Fonction publique, tout en enseignant en tant que vacataire à l’Université Omar Bongo.
Tout au long de sa carrière, Vincent Essono Mengue a occupé des postes clés dans l’administration gabonaise. Il fut chargé d’études au commissariat au plan, conseiller au ministère de l’Agriculture et des Eaux et Forêts, puis directeur général des petites et moyennes entreprises. Il a également dirigé Promo-Gabon avant de devenir membre du gouvernement entre 2007 et 2009. Sur le plan politique, il s’est illustré en tant que maire d’Oyem pendant plusieurs mandats, d’abord sous l’étiquette du Rassemblement national des bûcherons (RNB), puis sous celle de l’Union nationale (UN), marquant ainsi sa place dans l’opposition gabonaise.
L’oraison funèbre prononcée par son fils, Atomo Essono Mengue, a rappelé les multiples facettes de cet homme qui a su concilier vie familiale, engagements politiques et service à la nation. Père de sept enfants et grand-père, Vincent Essono Mengue laisse derrière lui un riche héritage, aussi bien dans le domaine public que dans la sphère privée, ayant incarné jusqu’à sa mort des valeurs de conviction et de service.