Sida et le non dépistage des femmes enceintes : homicide volontaire ou crime contre l’humanité s’interroge Dieudonné Minlama Mintogo, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016 et membre de la société civile.
Au sortir de la rencontre entre la société civile et l’Onusida le 25 juin dernier, « j’ai été choqué d’apprendre que les femmes gabonaises enceintes ne sont plus automatiquement dépistées à cause de l’absence des réactifs dans les différents établissements hospitaliers du pays » a-t-il été surpris.
Le dépistage systématique des femmes enceintes a pour objectif d’éliminer la transmission du virus du sida de la mère à l’enfant.
« L’absence de dépistage met ainsi en danger les 65 000 enfants qui naissent, en moyenne, dans notre pays au cours d’une année . Elle fragilise aussi sérieusement le processus de prévention et d’élimination de la maladie. Ce qui m’a le plus choqué dans « cette hérésie » c’est le coût réel de cet examen » a-t-il regretté.
D’après les experts, un dépistage coûte environ 1, 2 dollars Us par femme soit 78 000 dollars US pour les 65 000 Femmes. En monnaie locale c’est l’équivalent de 45 millions de Francs/ an. 45 millions de Francs Cfa seulement !
Quarante cinq millions, c’est le prix d’une voiture de service affectée à un chargé d’études dans certains ministères ! Comment peut- on expliquer cette folie aux yeux du monde, mettre la vie de 65 000 d’enfants en danger pour le prix d’une seule voiture ? Homicide volontaire ? Crime contre l’humanité ? Comment peut-on qualifier une telle démarche ? S’interroge l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016.
Et de poursuivre, c’est peut-être l’occasion, pour moi, de rappeler aux uns et aux autres cette volonté exprimée par le Président dans son discours testamentaire du 02 Septembre 2007 « Arrêtons de nous comporter comme si nous étions juste de passage au Gabon. Comme si nous avions une patrie de rechange ailleurs »!
Pour l’ancien candidat, que ceux qui ont la responsabilité de mettre un terme à cette situation le fassent !
Avant de conclure, le monde, les générations actuelles et futures nous regardent.