Convoqué pour le 16 novembre prochain, le référendum sur l’adoption ou non de la nouvelle Constitution enflamme les débats. Débats axés sur le vice de forme constaté sur sa promotion et sa mise à la disposition des citoyens.
En réalité l’on a comme l’impression que le gouvernement Ndong Sima met la charrue avant les boeufs. Dans une déclaration le pasteur Ngoua Mbina s’est interrogé sur la nécessité d’aller à un référendum étant donné que le projet de la nouvelle constitution n’est pas encore validé par la cour constitutionnelle ?
Une démarche qui n’est pas sans rappeler les pratiques de l’ancien régime à qui l’on reprochait de faire passer des lois qui étaient encore en étude à la CC.
Le collège électoral convoqué pour le 16 novembre prochain serait alors assimilable à un putch constitutionnel qui ne dit pas son nom.
Deux semaines c’est le laps de temps qui est imparti aux citoyens gabonais pour passer en revue la nouvelle constitution. Le gabonais de Matsatsa ou de Ntsankele est-il au fait de l’actualité la radio, la télé étant un luxe dans ces contrées ?
Pourquoi ne pas attendre que la cour constitutionnelle termine son examen avant de la rendre publique.
A quoi le gouvernement Ndong Sima est censés connaître les démarches constitutionnelles et administratives . On a l’impression que ce dernier veut plonger le chef de l’État dans une mascarade constitutionnelle. Les avis de la cour constitutionnelle sont-ils encore nécessaires le chef du gouvernement ayant décidé de sauter les étapes pour plaire à son petit frère du septentrion.
Loin de nous l’idée de discréditer le gouvernement, bien au contraire il est important de démontrer aujourd’hui que Ndong Sima ne s’inscrit pas dans la démarche de réforme des institutions si lui- mêmes ne respecte pas les institutions de la transition mis en place. Les juges constitutionnels sont-ils des patins pour fermer les yeux à ce qui s’apparente à dictat constitutionnelle. Brice Clotaire Oligui Nguéma devrait comprendre aujourd’hui comme l’a affirmé qu’on ne peut pas plaire à tout le monde même ceux qui vous chantent de belles mélodies peut être des charognards, des perfides trompeurs qui sèment le trouble et la division dans un état qui entreprend sa mue inéluctable vers la félicité. Ne l’oublions pas une bonne transition dure 4 ans, il n’est jamais trop tard pour bien faire.