La Constitution donne aux Gabonais la faculté d’empêcher la révision constitutionnelle par le moyen du référendum. Il est applicable de plein droit et est donc automatique. Cependant, certains organes de l’Etat, dans leur détermination peuvent adoptés des solutions. Ainsi le référendum est organisé soit sur la demande du chef de l’Etat, soit sur la demande d’un certain nombre des parlementaires, soit sur la demande d’une partie des électeurs, soit sur la demande des organes régionaux ou locaux.
En principe, le résultat du référendum découle de la majorité simple des suffrages exprimés. Cependant il y a des exceptions à cette règle générale. Cette procédure est rare dans l’histoire du Gabon. L’utiliser impose un souci de clarté et de responsabilité, dans un moment de bascule de notre vie qui nous invite à dépasser des clivages anciens.
Pour rappel, la plupart des engagements du Président de la République sont toujours en cours d’accomplissement ou pas du tout. La conviction des Gabonais qu’il y a urgence à faire avancer leur pays n’a pas changé. Leur détermination s’est même accrue.
Quelles que soient leurs affinités partisanes, quelles que soient les sensibilités politiques qu’ils incarnent et qu’ils représentent, les Gabonais ont pu mesurer, ces derniers mois, à quel point ils étaient préoccupés, et souvent en colère.
Les Gabonais demandent plus de proximité, plus de participation. En même temps que leur incompréhension et leur colère, beaucoup expriment leur aspiration à l’engagement : pour leurs valeurs, pour leur ville, pour leurs enfants ou pour la planète.
Il faut en finir avec un consumérisme qui consiste à jeter, à gaspiller avec une insouciance inconsidérée, et qui met en danger la qualité de notre alimentation, et de la biodiversité.
Il n’y a pas d’autres solutions pour financer les baisses d’impôts que de trouver des économies et de travailler plus. En parallèle de la nécessaire maîtrise des dépenses publiques, il nous faut travailler davantage. Le travail paie toujours mieux que l’inactivité. C’est affaire d’équité et de justice, dans une société de liberté et de responsabilité. Nous ne pourrons pas transformer le pays sans les élus locaux, sans eux la démocratie n’est qu’une coquille vide.