Le Projet Régional « CBSP – Partenariat pour la conservation de la Biodiversité : financement durable des Aires Protégées du Bassin du Congo – PIMS 3447 » a organisé son Comité de Pilotage 2019 (COPIL) sous-régional à Douala, au Cameroun, les 9 et 10 avril 2019.
Visant à mobiliser des financements durables pour les Aires Protégées du Bassin du Congo, ce projet régional majeur couvre 63 aires protégées dans le 2e massif forestier au monde, qu’est le Bassin du Congo. Ce bassin représente environ 18,5 millions d’hectares pour les six pays bénéficiaires du projet : le Cameroun, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République Centrafricaine, la République du Congo et la République Démocratique du Congo. Ils abritent près de 25% des forêts tropicales du monde. Pour une durée de 5 ans, le projet régional a pour but de relever le défi du financement des Aires Protégées aux niveaux local, national et régional. L’objectif de ce projet est d’améliorer durablement le financement du système d’Aires Protégées dans la sous-région à travers entre autres, la formation, la mise en place des cadres institutionnels et de mécanismes modèles pour assurer la viabilité financière à long terme des systèmes d’Aires Protégées et des écosystèmes associés dans les six pays concernés.
Cette rencontre se tient à un moment important pour orienter stratégiquement le projet régional. En effet, les six pays bénéficiaires ont en effet reçu un appui financier du Fonds pour l’environnement Mondial (FEM) IV d’un montant de 8,181,181 dollars US pour la mise en œuvre du projet régional par le PNUD, avec pour partenaire d’exécution, la Commission des Forêts Afrique Centrale (COMIFAC). La réunion du Comité de Pilotage 2019 permet de faire le point sur l’état de la mise en œuvre des activités du projet, depuis son lancement en juin 2017, en vue de vérifier le niveau d’atteinte de son objectif principal qui est de « mettre en place à l’échelle nationale et sous-régionale des mécanismes de financement durables pour la conservation de la Biodiversité dans les six pays du Bassin du Congo ».
Cette réunion regroupe les membres du comité de pilotage désignés par les six pays : Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, RDC et RCA ; auxquels se sont joints les délégués de la COMIFAC, le point focal opérationnel du FEM du Cameroun, un représentant du PNUD Cameroun et l’équipe de l’Unité de Gestion et de Coordination du Projet régional. Les participants ont été informés des progrès réalisés par le projet régional et ont validé les résultats planifiés pour l’année en cours, en tenant compte des contraintes à relever. Les échanges ont également porté sur les solutions pour limiter les risques liés à la mise en œuvre du projet et en mettant l’accent sur les synergies avec des initiatives similaires au sein des pays et dans la sous-région.
Raymond NDOMBA NGOYE, Secrétaire Exécutif de la COMIFAC s’est félicité de l’organisation de cette rencontre : « Cette rencontre est d’une importance majeure pour la sous-région. Elle va nous permettre d’orienter le projet pour les années à venir. Les résultats de ce projet sont très attendus par les pays participants, car le financement durable des Aires protégées est un moyen d’assurer la conservation de la Biodiversité du bassin du Congo, qui a une valeur inestimable.»
Pour sa part, Dr. Martin ZEH-NLO, Assistant du Représentant Résident du PNUD Cameroun, en charge de l’Unité Développement Durable et Résilience Climatique a déclaré : « Nous sommes fiers des résultats encourageants atteints par ce projet jusqu’à présent. La priorité doit être accordée à présent à la phase d’expérimentation des solutions de financement durable dans les Aires protégées dans les six pays qui sera extrêmement intéressante et pourra transformer durablement les Aires protégées de la sous-région ».
Il importe de rappeler que le Bassin du Congo est remarquable à l’échelle mondiale par la riche diversité de sa faune et sa flore qui n’existe nulle part ailleurs dans le monde. Les résultats de ce projet régional sont en effet très importants pour la sous-région, car les six pays du Bassin du Congo abritent près d’un quart des forêts tropicales du monde. Les écosystèmes forestiers et leurs ressources sont essentiels à la vie ainsi que les initiatives liées à la gestion des Aires Protégées qui soutiennent les moyens de subsistance durable et les aspirations humaines pour l’amélioration des conditions de vie sur la planète.