Après plusieurs jours de travail, les universitaires chargés de l’élaboration du module de formation sur le patrimoine documentaire présentent, du 24 au 26 juillet 2019, le fruit de leur réflexion. Le module de formation conçu est destiné non seulement aux professionnels de l’information mais aussi à certaines écoles supérieures qui forment dans la documentation. Il porte sur la notion de patrimoine documentaire et ses enjeux, ses champs et territoires, sa constitution et gestion, sa conservation et préservation, Et enfin, sa mise en valeur et ses exigences.
Le patrimoine documentaire désigne un ensemble d’informations se rapportant à l’histoire et au vécu d’une communauté que nous pouvons retrouver sur différents supports (papier, audiovisuel ou numérique). Ils représentent une valeur significative et durable pour une communauté, une culture ou un pays, et même pour l’humanité en général. Dont la détérioration ou la perte constituerait un appauvrissement dommageable. Car c’est la mémoire documentée d’un peuple, l’ensemble de son savoir. En tant que tel, le patrimoine documentaire fait partie intégrante du patrimoine culturel d’un peuple et rend compte de son évolution.
Le projet d’élaboration d’un module de formation sur le patrimoine documentaire est né de la volonté de l’UNESCO d’accompagner le Gabon en vue de disposer, tout d’abord, d’une loi sur le patrimoine documentaire. Car sa seule loi concernait uniquement le patrimoine matériel et l’immatériel. En outre, les écoles gabonaises ne forment que sur l’archivage et la documentation physiques. Ses spécialistes de l’information non donc pas une bonne connaissance de la notion de patrimoine documentaire.
Au cours de la cérémonie de présentation, Monsieur Thierry P. Nzamba Nzamba, Spécialiste en charge du programme culture du Bureau de l’UNESCO à Libreville, est revenu sur les liens entre l’UNESCO et le patrimoine documentaire. Il a souligné que l’UNESCO est l’organe qui régule le patrimoine documentaire dans le monde à travers plusieurs conventions tels que la 70 sur les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens, le programme Mémoire du monde, le registre Mémoire du monde, les comités Mémoire du monde et la Charte sur la préservation du patrimoine documentaire : numérisation et conservation.
A la suite, Monsieur Ferdinand Ngoungooulou, Président du comité gabonais Mémoire du monde, est revenu sur le patrimoine documentaire et les enjeux de sa pérennisation. Après avoir présenté le concept de façon empirique, il a exposé sur ses évolutions, son élargissement, ses fondements, enfin, le document comme support du patrimoine et les nouveaux supports pour le patrimoine documentaire.
Au terme de la cérémonie de présentation, le module a été validé et permettra une première formation d’une vingtaine de professionnels de l’information du 24 et 26 juillet courant par l’équipe du projet.