Un tragique accident de travail a coûté la vie à Junior, un jeune Gabonais employé par la société indienne Gabon Veneer, située dans la zone économique de Nkok. L’incident s’est produit mercredi dernier, quelques minutes après la reprise des activités suivant la pause, dans le 2ème arrondissement de la commune de Ntoum.
D’après les témoignages recueillis par un reporter de l’AGP, Junior a été pris au piège sous une machine de transformation du bois qu’il était en train de nettoyer. « Après la pause, nous sommes retournés au travail. Le défunt était sous une machine en train de la nettoyer. L’employeur est arrivé avec pression, comme d’habitude, et sans vérifier ou penser qu’il pourrait y avoir quelqu’un en dessous, il a allumé la machine, qui a pris le défunt par le gilet et l’a emporté. C’est ainsi qu’il a perdu la vie », raconte un collègue ayant assisté à la scène.
Cet incident tragique met en lumière les conditions de travail déplorables au sein de l’entreprise. Les employés dénoncent une pression constante et des salaires dérisoires. « Nous travaillons sous pression et les salaires ne sont pas bons. 5000 F CFA par jour et nous terminons à 18h, ce n’est pas sérieux », a exprimé l’un des ouvriers, soulignant le climat de tension et de mécontentement parmi le personnel.
Le lendemain de l’accident, les activités de l’usine ont été suspendues afin de calmer les esprits. La Direction Générale des Recherches (DGR), des inspecteurs du travail et des membres de la famille de la victime se sont rendus sur les lieux. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cet accident mortel et pour établir les responsabilités éventuelles.
Ce drame relance le débat sur les conditions de travail et la responsabilité des employeurs en matière de sécurité au travail. La mort de Junior rappelle douloureusement la nécessité d’améliorer les mesures de sécurité et de garantir des conditions de travail décentes pour tous les employés, afin d’éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
