TRIBUNE LIBRE : Vers un référendum au Gabon par MINTSA ANGO Verdaly

L’histoire de la République Gabonaise laisse entrevoir des faits qui ont marqué de manière indélébile la mémoire collective, concernant les consultations directes du peuple en vue d’améliorer les régimes politiques, la gouvernance et surtout le cadre de vie des gabonaises et des gabonais.

 

En effet, la conférence nationale, tenue à Libreville du 23 mars au 19 Avril 1990, a conduit le Gabon a opérer des réformes profondes de ses institutions. Le Gabon est devenu une république à régime présidentiel depuis la constitution de 1961, révisée partiellement en 1975 et totalement en 1991. L’assemblée nationale était composée de 120 députés élus pour une période de cinq ans renouvelable. Aussi, les résultats des travaux de la dite  conférence nationale de 1990 au Gabon, ont eu des résultats positifs très importants dans la vie politique gabonaise, notamment : la fin du parti unique, l’instauration du multipartisme, le pluralisme politique, la liberté d’expression et d’opinion, le droit d’aller et venir, le droit à l’éducation, à un emploi et à un logement décent, la justice équitable, tout ceci, favorisant sans détour, l’expression même de ce qu’est la démocratie participative, la bonne gouvernance, le progrès et le développement durable.

 

Aujourd’hui, avec un régime exceptionnel au pouvoir, un référendum est initié par les autorités de la transition au Gabon, qui a mon sens, devrait redresser et reconstruire le pays, son économie, son fonctionnement administratif, civil et militaire, son cadre juridique et être à l’image de la conférence nationale de 1990 qui elle, avait de manière inclusive, véritablement innové, respecté et garanti les libertés fondamentales de tous les citoyens et consolider le multipartisme, l’unité nationale, la cohésion sociale, la paix, les droits des associations, de la société civile, le pluralisme politique et surtout de la démocratie participative. Un référendum est une procédure de vote permettant de consulter directement le peuple sur un projet de texte, qui normalement et/ou initialement doit être librement consulté par l’opinion nationale et internationale en amont avant que chaque gabonais se prononce. Le peuple vote pour soutenir un projet, une vision ou encore une orientation nationale dont il a connaissance quelque temps avant le jour fatidique du vote pour exprimer son choix.

 

L’ensemble du peuple gabonais, doit être conscient et réaliser que ce vote au référendum de la future constitution gabonaise est capital, du fait qu’elle va organiser notre pays pour les 50, voir les 100 prochaines années. L’avenir du pays et des générations futures en dépendent inévitablement.

 

Le comité de transition pour la restauration des institutions au Gabon et son gouvernement doivent impérativement mettre à la disposition du peuple gabonais, la monture finale de la future constitution gabonaise, afin que chaque gabonais puisse s’imprégner de son contenu et se prononcer sur la base de celui-ci. Les campagnes prématurées et tapageuses pour influencer les populations, n’auront pas l’effet escompté, mais très probablement le revers de la médaille. Cette option est absolument à éviter pour la bonne marche de la transition en cours, pour aboutir à une élection présidentielle apaisée, transparente et crédible, voulue et acceptée par tous puis respectée par chaque gabonais.

 

MINTSA ANGO Verdaly
Acteur Politique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *