Tribune Libre |Lorsque le culte de la personnalité fragilise l’Etat de droit au Gabon par Jovanny Moubagna

Ils sont nombreux dans ce pays à entretenir le culte de la personnalité de leurs leaders et à défendre une conception obscurantiste de la politique qu’ils confondent avec l’absolutisme, le césarisme, le despotisme, la tyrannie ou le totalitarisme.
En démocratie, la liberté politique est reconnue dans tout pays qui se dit un État de droit, où doit primer la seule contrainte des lois de la République. L’État de droit est un concept central en politique et en droit, qui implique la primauté du droit sur le pouvoir politique. Cela signifie que toutes les actions de l’État doivent être conformes à la loi, et que cette loi doit être appliquée de manière égale à tous, sans exception.
Dans un État de droit, la liberté politique est garantie par un cadre législatif qui protège les droits individuels et assure que les lois sont justes, stables, et accessibles à tous. Cela inclut la responsabilité des autorités et l’absence de pouvoir arbitraire, ce qui empêche des pratiques telles que le despotisme ou la tyrannie.
Les opinions exprimées dans le cadre de la liberté politique, qui ne contreviennent pas à la loi pénale, ne devraient pas entraîner de répression de la part de l’État. Agir autrement, c’est risquer de sombrer dans le despotisme, où le pouvoir est exercé de manière arbitraire et oppressive.
 l’État de droit est essentiel pour garantir la démocratie et la liberté individuelle, en prévenant les abus de pouvoir et en assurant que la loi s’applique équitablement à tous.
En effet, dans un État de droit, l’obéissance à l’autorité politique est garantie par le seul corpus législatif qui prévoit expressément et sanctionne les manquements jugés attentatoires à sa fonction ou à sa personne. Nullum crimen, nulla poena sine lege.
La distinction entre une véritable démocratie et les régimes autoritaires repose précisément sur le respect de la liberté politique et l’application des lois de manière impartiale. Dans un État de droit, toute autorité politique doit s’efforcer de servir l’intérêt général et non d’imposer une idéologie personnelle ou de favoriser un culte de la personnalité. Il est crucial de veiller à ce que les lois encadrent les actions de chacun, sans sombrer dans des pratiques totalitaires où la dissidence est réprimée. La diversité d’opinions est une richesse, et l’on doit s’en assurer pour éviter tout retour vers le despotisme.
Dès lors, les opinions exprimés dans le cadre de la liberté politique de tout citoyen et qui ne ressortissent pas à la loi pénale, mais qui provoquent des ressentis personnels dans le chef de l’autorité politique ou de ses partisans, ne peuvent entraîner ni arrestations, ni détentions, ni poursuites pénales contre leurs auteurs.
Agir autrement, c’est plonger l’État dans le despotisme et la tyrannie.
Jovanny Moubagna, étudiant en master recherche droit public a l’Université Omar Bongo___🇬🇦✊
Paul Essonne

Journaliste

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