Cette suspension découle principalement du non-respect des engagements financiers de l’État envers les pharmacies. Selon le SYPHARGA, l’accumulation des arriérés de paiement met en péril la survie des pharmacies gabonaises. « Les doléances exprimées en novembre dernier n’ont pas été prises en compte, malgré le dépôt d’un préavis », a déclaré une source proche du dossier. Face à cette situation, les pharmaciens estiment ne plus pouvoir assurer leurs services sans compromettre leur gestion financière.
La mesure prise par le SYPHARGA pourrait avoir des conséquences majeures sur les assurés CNAMGS. Cette institution couvre une large part de la population gabonaise, en particulier les foyers à faible revenu. L’accès aux médicaments à des coûts réduits ou nuls étant désormais compromis, de nombreux Gabonais risquent de se retrouver dans des situations sanitaires critiques, faute de pouvoir se soigner.
Cependant, des efforts sont en cours pour résoudre cette impasse. Selon une source anonyme, des discussions sont en cours entre les responsables de la CNAMGS et les pharmaciens pour trouver un terrain d’entente. Ces négociations reflètent l’urgence de rétablir les services et de préserver l’équilibre du système de santé, vital pour des millions de Gabonais.
Ce bras de fer entre le SYPHARGA et l’État met en lumière les défis structurels du financement des services de santé au Gabon. Il souligne également la nécessité de réformes profondes pour garantir une gestion efficace et durable des relations entre les acteurs publics et privés dans ce secteur essentiel.