Certains membres du Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec) pourraient faire l’objet de poursuites judiciaires dans les prochains jours, selon les autorités du ministère de l’enseignement supérieur qui condamnent cet état de fait, car il y a violation des principes de grève d’après ces derniers.
En grève depuis bientôt un mois, le syndicat des enseignants chercheurs du Gabon(SNEC), ne compte pas baisser la garde sur leurs revendications. En effet, depuis lundi 8 juillet ils ont décidés de poursuivre le mouvement paralysant ainsi, les cours au sein de l’institution (UOB).Mis au fait de cette décision, et loin de satisfaire le ministère de l’Enseignement supérieur, le membre du gouvernement menace désormais les grévistes de poursuites judiciaires. L’administration dirigée par Jean de Dieu Moukagni-Iwangou juge en effet, que certains membres de ce syndicat ayant érigé des barricades à l’Université Omar Bongo (UOB) et scellé le portail de l’Institut supérieur de technologie (IST) pourrait avoir des comptes à rendre.
«Cet état de fait de nature à empêcher l’accès au lieu de travail des personnes non grévistes tombe sous le coup de la loi n°18/92 du 18 mai 1993 fixant les conditions et le fonctionnement des organisations syndicales des agents de l’État». Les enseignants-chercheurs grévistes, les responsables syndicaux au premier chef, sont passibles de «sanctions individuelles» jusqu’au pénal, prévient l’administration, qui regrette que le principe de service minimum n’ait pas été respecté par les grévistes.
Les membres du Snec sont également accusés d’enfreindre la loi sur la liberté de manifester pour le ministre, « Ils ne doivent en aucun cas empêcher l’accès à leur lieu de travail des personnels non grévistes et ceux chargés d’assurer le service minimum », a annoncé le ministre de l’enseignement supérieur Moukagni Iwangou, le 9 juillet dernier par voix de presse sur Gabon 1ère.
La grève du Snec est motivée par trois principales revendications : la régularisation de la situation administrative de certains enseignants, le règlement des vacations et l’amélioration du régime des retraites applicable à la corporation. Telles sont les griefs des enseignants chercheurs mis sur la table du gouvernement. Des revendications que la tutelle dit pertinentes, mais malheureusement pas de solution à ce jour.