Le coup d’Etat manqué du lundi 7 janvier dernier, perpétré par un groupe de jeunes soldats issu de la garde républicaine (GR), a permi à Hugues Alexandre Barro Chambrier, de réagir au cours d’une conférence de presse animé à son siège, pour expliquer les raisons qui ont pu pousser ces jeunes à poser cet acte jugé audacieux par certains compatriotes et demande entre autre, que toute la lumière soit faite autour de ce putsch raté.
« C’est incontestablement la déplorable mise en scène d’Ali BONGO ONDIMBA à l’occasion du très attendu discours annuel à la nation qui demeure le détonateur de la conjuration. D’aucuns pointent la tentative de putsch dans notre pays, mais les gabonais savent unanimement que les vrais putschistes sont précisément ceux qui tiennent les leviers du pouvoir dérobé au peuple, aidés dans leurs basses manœuvres par toutes les officines tapies dans l’ombre », a déclaré le président du Rassemblement Héritage et Modernité, Alexandre Barro Chambrier.
Un acte jugé audacieux par certains compatriotes qui selon le président du RHM, n’est que la réponse au trop plein de frustration contenu depuis près de deux ans par la population. «L’accueil soulagé, les prières et les manifestations enthousiastes que la population a réservé à l’annonce de la conjuration, interpelle une fois encore et donne la mesure de la gravité de la crise politique dans laquelle le Gabon patauge depuis l’élection présidentielle de 2016 qui demeure, tel un cauchemar, dans tous les esprits et qui est bien loin d’être « un feu de paille » tant s’en faut », a-t-il indiqué.
Connaissant le sort réservé aux insurgés et aux insoumis du Gabon, le RHM a profité de l’occasion pour demander que toute la lumière soit faite sur les récents événements et le droit à un procès juste et équitable pour les conjurés « Aussi longtemps que la souveraineté du peuple gabonais ne sera pas respectée, aussi longtemps que la Cour constitutionnelle et les institutions électorales de notre pays demeureront partiales, l’ordre constitutionnel qui est en lien avec la souveraineté populaire ne tiendra qu’à un fil », a-t-il expliqué.
Des interrogations surgissent néanmoins sur la facilité de la prise d’assaut du siège de la Radio télévision gabonaise (RTG), sensé pourtant être sécurisé par un dispositif de la Gendarmerie nationale. De ce fait, quels peuvent-être les ressorts cachés de cette entreprise ? Qui en sont les véritables commanditaires ? Quelle est l’étendue de complicités ? Et enfin, à qui profite cette situation ?