Révision de la politique nationale de transfusion sanguine pour la mise en place d’un système renforcé

Le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), sous la supervision du ministère de la Santé et avec l’appui de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a lancé un atelier stratégique à Libreville du 26 au 29 novembre 2024. Cet événement majeur vise à réviser la politique nationale de transfusion sanguine et le plan stratégique national, en phase avec les récentes priorités du secteur de la santé. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS 2024-2028), adopté pour transformer durablement le système de santé gabonais.

Lors de son allocution d’ouverture, le ministre de la Santé, le Pr Adrien Mougougou, a souligné l’importance de cet atelier comme levier de renforcement des cadres institutionnels et réglementaires. Il a insisté sur l’urgence de disposer d’un système transfusionnel efficace et structuré, capable de répondre aux besoins croissants en produits sanguins sécurisés à travers le pays. Le ministre a également mis en avant le rôle clé de cette réforme pour consolider la base légale et opérationnelle du secteur transfusionnel au Gabon.

Les travaux de l’atelier mettent un accent particulier sur plusieurs axes stratégiques : l’expansion du CNTS à l’échelle des neuf provinces du Gabon, la garantie d’un approvisionnement suffisant en produits sanguins sûrs, la formation spécialisée du personnel médical et le développement de systèmes d’information fiables en matière de transfusion sanguine. Ces mesures visent à répondre aux défis récurrents liés à la disponibilité et à la sécurité des produits sanguins dans le pays.

Pour Jean-Rémy Ossibadjouo, directeur général du CNTS, l’aboutissement de ces discussions permettra d’assurer un accès équitable et durable au sang et aux produits sanguins pour toutes les populations. Il a également insisté sur la nécessité de renforcer les structures de collecte et de sensibilisation au don de sang, des piliers essentiels pour garantir l’autonomie transfusionnelle du pays. Ce nouvel élan pourrait transformer radicalement le paysage de la santé publique, en réduisant les disparités et en améliorant les taux de survie dans les situations d’urgence médicale.

À l’issue de cet atelier, les parties prenantes espèrent finaliser des recommandations concrètes pour une mise en œuvre efficace dès 2025. Cet engagement collectif entre acteurs nationaux et partenaires internationaux souligne une volonté commune d’ériger un système de transfusion sanguine performant et inclusif, au service du bien-être des populations gabonaises.

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