Reprise des cours incertaine : Quelle date de rentrée pour les élèves ?

C’est ce mercredi 6 mai 2020, qu’une séance de travail entre le ministre de l’Education Nationale Patrick Daouda Mouguiama et les partenaires sociaux (Fenapeg, Capeg et les syndicats du secteur éducation dont le SENA), sur visioconférence, s’est tenue sur les 4 sites aménagés pour la circonstance. L’ordre  du jour portait sur la réorganisation du calendrier scolaire pour une éventuelle reprise des cours.

Dans son propos introductif, le ministre a fait le rappel du contexte qui a conduit à la décision de suspension des cours sur toute l’étendue du territoire depuis le 14 mars 2020, décision visant à protéger élèves et enseignants d’une contamination éventuelle au Covid-19.

Apres cela, il a ensuite remercié les partenaires sociaux pour leur collaboration à travers les propositions formulées et transmises à ses services, sur la problématique d’une réorganisation de l’année scolaire et un possible retour à l’école.

Ensuite, un rappel des conséquences de la situation créée par le Covid-19 sur l’éducation et la Formation a été fait par le ministre. Il a notamment évoqué l’impossibilité de poursuivre les activités pédagogiques, la mise en congés forcés des élèves et des enseignants, la propagation du Covid-19, toute chose qui laisse peu d’espoir pour la reprise. Il a toutefois exclu l’éventualité  d’une année blanche.

Il a ensuite passé la parole, tour à tour, aux participants pour la présentation de synthèses de leurs propositions contenues dans les documents transmis. Aussi chaque intervenant a décliné les propositions formulées dans le cadre d’un réaménagement du calendrier, de l’année scolaire et de la réouverture des établissements pour la poursuite des enseignements-apprentissages.

Dans leur ensemble, les partenaires sociaux ont jugé précoce, l’idée d’une reprise des cours, car au stade actuel de la pandémie qui continue de se propager et dont le pic est envisagé pour mi-juin, il est impossible d’envisager un retour à l’école. Il convient donc t’attendre l’évolution de l’épidémie sur le terrain.

Dans leurs différentes propositions, ils ont suggéré ce qui suit : Validation de l’année scolaire pour les élèves des classes intermédiaires; Prendre en considération les moyennes des 2 premiers trimestres et des 3 paliers pour le passage en classe supérieure ; Paiement des vacations des examens 2019 avant toute reprise ;  Dépistage massif des élèves et des enseignants; Redéfinition des effectifs classes d’examens (5e année, 3e et Tle) pour respecter la distanciation sociale ; Distribution et port de masques obligatoire pour les élèves, le personnel d’encadrement et d’appui ; Installation du dispositif d’eau pour le lavage des mains, savon, gels hydroalcooliques ; Désinfection des salles de classes ; Mise à la disposition des bus de transport pour élèves et enseignants.

S’agissant du réaménagement du calendrier scolaire, de la réouverture des établissements pour les classes d’examens et, de la poursuite du programme, bien qu’étant de la responsabilité du gouvernement, les partenaires sociaux ont proposé leur réouverture après la crise sanitaire.

Cette ouverture ne peut être envisagée qu’après la prise des mesures de sécurité adaptées pour protéger la population scolaire. L’organisation des examens (BAC, BEPC, CEP, ENS, ENI) aura lieu après avoir bouclé les deux mois de cours.

En conclusion, le ministre de l’Education Nationale Patrick Daouda Mouguiama, en abondant dans le sens des partenaires sociaux, les a, à nouveau remercié pour leurs propositions constructives, pertinentes et réalistes. Il a rappelé la poursuite des enseignements à distance dans le contexte actuel du Covid-19 et à exclu toute reprise des cours dans ce climat d’incertitude et de la propagation du coronavirus dans le pays.

Il a dit faire un compte-rendu au gouvernement pour décision. Une autre séance de travail a été  actée, la date sera communiquée aux partenaires sociaux dans les prochains jours.

Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

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