Le bassin du Congo, deuxième plus grande forêt tropicale du monde, joue un rôle crucial dans la régulation du climat mondial et la préservation de la biodiversité. Cependant, malgré son importance, il ne reçoit qu’une fraction des financements internationaux dédiés à la conservation. Le 2 août 2024, un atelier organisé par le WWF et la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) s’est tenu à Akanda pour aborder cette problématique et chercher des solutions pour augmenter les flux financiers vers cette région.
Lors de cet atelier, des experts en biodiversité ont discuté des moyens d’attirer davantage de financements internationaux. L’objectif principal était de renforcer l’appropriation de l’Initiative COMIFAC-WWF par les pays du bassin du Congo. Ils ont également exploré comment améliorer la gouvernance des financements climatiques et de la biodiversité pour s’assurer que les ressources allouées sont utilisées de manière efficace et équitable pour la protection des forêts de la région.
Nathalie Nyare, directrice nationale du WWF, a exprimé sa frustration quant aux efforts du Gabon, qui ne sont pas récompensés à leur juste valeur. « Les financements attendus après de longues négociations ne sont toujours pas au rendez-vous, » a-t-elle souligné, mettant en lumière le déséquilibre entre les besoins urgents de la région et les ressources financières disponibles.
Pour sa part, Auguste Ndouna, coordinateur national du COMIFAC, a insisté sur l’importance de développer des mécanismes de financement adaptés aux réalités locales. L’étude présentée lors de l’atelier propose différentes approches permettant aux pays africains de mobiliser des ressources de manière plus efficace, en exploitant notamment les opportunités offertes par les fonds verts pour le climat et la biodiversité.
L’atelier a été inauguré par le ministre des Eaux et Forêts, Maurice Ntossui Allogo, accompagné du ministre des Comptes publics, Charles M’ba, et de la directrice nationale du WWF. Cette initiative conjointe du COMIFAC et du WWF est un pas important vers une meilleure reconnaissance des besoins financiers du bassin du Congo, espérant ainsi que la communauté internationale augmentera son soutien pour préserver ce joyau écologique essentiel à notre planète.
