La question mérite d’être posée, après la sortie tonitruante du Ministre de l’Economie et de la relance, Jean Marie Ogandaga, il y a quelques jours. Ce dernier vient d’annoncer, la mise en place d’un nouveau programme de relance de l’économie, en vue de l’amélioration du climat des investissements, le renforcement des capacités institutionnelles et la diversification de l’économie gabonaise. Une idée certes louable, mais qui semble ne pas tenir compte de la situation de certaines PME- PMI nationales très en difficultés depuis la pandémie du Covid-19.
Comment relancer les activités après la pandémie du Covid-19 ? Cette question taraude l’esprit des responsables des petites et moyennes entreprises locales depuis plus de huit mois. Comme d’autres dans le monde, les PME-PMI du Gabon ne savent pas à quel saint se vouer pour trouver les ressources nécessaires au redémarrage de leurs activités. Même l’abnégation du Ministre de l’économie et ses collaborateurs à peaufiner une stratégie pour relancer l’économie non seulement pendant la crise sanitaire du Covid-19, mais aussi et surtout après cette pandémie qui a obscurci notre futur.
En effet, selon les résolutions rendues le 11 juillet dernier, à l’auditorium Arambo, par le Comité de pilotage constitué d’une part par le Ministère de l’Économie et des Finances et d’autre part, du Ministère de la Promotion des investissements, les secteurs susceptibles de permettre une meilleure relance de l’économie sont, les Eaux et Forêts ; l’Énergie, le Commerce et Tourisme, l’Agriculture et les Infrastructures. Des secteurs certes porteurs d’emplois, mais dont les responsables dans leur majorité, ont dû mettre les employés au chômage technique, pour faire face à la crise économique et sanitaire.
Force est de constater que depuis le confinement, des petits opérateurs économiques tels que les restaurants, bars, motels et boite de nuit ont mis la clé sous le paillasson. A quel moment peut-on parler de relance de l’économie ?
Cette interrogation mériterait d’avoir une réponse, pour des objectifs et des réformes économiques et structurelles ambitieux, capables de permettre au pays de relancer l’économie.