Les dernières mesures d’austérité prises par le Gouvernement, lors du conseil des Ministres du 28 mars 2019, vont malheureusement renforcer la précarité, la désolation et le désespoir au sein de nos populations. Ces mesures vont aussi accentuer la fracture sociale et fragiliser davantage notre vivre-ensemble.
Le Gouvernement a-t-il pris la peine d’évaluer l’impact social, économique et politique de ces différentes mesures ? N’existent-ils pas d’autres voies à explorer pour assainir les finances publiques ? Cette politique d’austérité qui ne cesse de se durcir, sans mesures d’accompagnement et sans encadrement, dans un environnement politique trouble, risque de précipiter le pays dans l’incertitude et l’instabilité.
Aussi, pour sortir notre pays de la crise multiforme dans laquelle il ne cesse de s’enfoncer je réitère mon appel à l’organisation d’un dialogue national réellement inclusif dans les plus brefs délais. Je reste convaincu que ce dialogue constitue la seule issue qui peut nous permettre de sortir de cette crise sans trop de dégâts et d’affronter les défis actuels et futurs avec sérénité .
Le Gabon a plus que besoin de tous ses fils et de toutes ses filles pour juguler cette crise et définir ensemble les contours d’un nouveau Gabon plus développé et plus juste envers tous ses enfants. Je rappelle que ce dialogue doit nous amener à bâtir, ensemble, quatre grands consensus dans les domaines : politique, économique, social et le vivre-ensemble.
Minlama Mintogo Dieudonné, Président de l’Observatoire National de la Démocratie. Président du Collectif des Organisations de la Société Civile pour le Développement et la Lutte contre la Pauvreté. Président de la Convention Nationale de l’Interposition. Agro Développeur. Expert Consultant.