Raymond Ndong Sima et certains de ses Ministres sur le banc des accusés.

Les déclarations et les actions du président du de la transition Brice Clotaire Oligui Nguéma dans la Nyanga, auront fini par donner raison à ceux des membres de la société civile et aux critiques acerbes des opposants à la transition qui ne trouvent toujours pas leur compte dans les actions du gouvernement après dix mois à la tête du pays.

Nombreux sont les compatriotes qui avaient placé leurs espoir en la personne de Raymond Ndong Sima, dès l’annonce de son nom comme premier ministre, chef du gouvernement, car ayant encore à l’esprit, son passage en 2012, à la tête du gouvernement. Nombreux encore sont ceux qui l’ont soutenu pendant la campagne, car pensant connaître l’homme qu’il avait été plusieurs années au paravent. Un homme très patriote, pragmatique, constructif et toujours prêt à défendre l’opprimé de son oppresseur. Ce souvenir d’un homme digne et intègre aura d’ailleurs été la raison de son choix par les membres du comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), qui avaient vu en lui l’homme providentiel. En moins de dix mois, certaines couches sociales avaient commencé à se poser de nombreuses questions sur les capacités réelles et présentes de ce ressortissant de la ville d’Oyem à matérialiser les promesses du président de la transition. Dans ce registre, les entrepreneurs nationaux qui avaient fondé de grands espoirs sur la personne de Raymond Ndong Sima sont aujourd’hui abandonnés à eux -mêmes et plus d’espoir.

Les ministres du gouvernement Ndong Sima qui ont pour missions de répondre aux attentes de toutes les couches sociales sont entrés dans la danse du mépris et de la vente d’illusion. Ils sont rares les membres du gouvernement qui ont encore le souci de répondre aux attentes des Gabonais, préférant se lancer dans de l’enfumage pour distraire le président de la transition. Cela ressemble de plus en plus à des farces illusionnistes. Les entrepreneurs se souviennent encore de cet engagement de Raymond Ndong Sima en Octobre 2023, au Radisson Blu, durant la rencontre avec Fédération des Entreprises du Gabon (FEG), l’homme avait promis élargir les discussions avec toutes les centrales patronales. Ou encore de cette conférence de presse à Arambo, en septembre 2023. Le chef du gouvernement avait jugé trois doigts au ciel qu’il allait faire du dialogue économique un outil permanent pour redynamiser l’entreprenariat. Écouter tout le monde et apporter des solutions quand les problèmes sont bien posés. Il avait instruit tous les membres du gouvernement à faire de même. Alors comment expliquer que se soit le président de la transition qui règle désormais directement les problèmes des entrepreneurs maltraités par les ministres de Raymond Ndong Sima, comme ce fût le cas à Tchibanga, lors de la tournée républicaine, avec ce jeune compatriote que le ministre des Eaux et Forêts Maurice Ntossui n’avait pas voulu aider, prétextant qu’il n’est pas là pour assumer le passif de ses prédécesseurs, pendant que les membres de sa famille exploiteraient allègrement le bois dans le Woleu- Ntem.

Malgré la volonté du président de la transition qui œuvre inlassablement pour trouver du travail aux chômeurs Gabonais, le secteur de l’industrie qui regorge de nombreuses opportunités d’emplois privilégie les non nationaux en dépit des obligations qui leurs sont faites par les lois en République Gabonaise. Tout cela se passe avec le soutien bienveillant du directeur général de l’industrie et son ministre François Mbongo Rafemo Bourdette, qui préfère écouter des sons de cloches qui l’encourage dans des actions à faible impact sur le quotidien des Gabonais. Les Gabonais sont pour la plupart relayés aux emplois précaires dans les nombreuses usines installées sur le territoire, pendant que les non nationaux ou nationaux d’adoption se taillent la part du lion. Les cas de Foberd Gabon, CDG, FAMOGA, GREEN PLAY, SMAG ou les prestations sont toutes confiées à des PME appartenant aux non nationaux, avec le soutien bienveillant semble- t-il  du DG de l’ industrie et sont ministre. Rien que dans ces industries, c’est plus d’une dizaine d’emplois directs identifiés par les membres de la CGPMEI, qui sont détenus par des non nationaux, pendant que de nombreux jeunes sont à la recherche d’emplois. Malgré les nombreuses dénonciations de la CGPMEI, le ministre de l’industrie et son directeur général, font la sourde oreille. Allant jusqu’à demander aux industriels de fermer les portes à tout ceux qui viennent les déranger. Comment peut-on comprendre que ce duo qui gère le secteur de l’industrie ne manque pas de dire dans les médias qu’ils ont reçu des instructions pour prendre en compte et mettre en œuvre l’obligation de préférence nationale, mais entre temps, les postes clés dans les usines sont occupés par les non  nationaux  sous leurs yeux. Les prestations sont aux mains des entrepreneurs non nationaux dans les industries, pendant que les nationaux sont assis.

Le premier ministre reste incapable de frapper du point sur la table, préférant bloquer toutes les demandes d’intervention qui lui sont adressées. Raymond Ndong Sima et ses ministres peuvent-ils nous dire, que sont devenus les fameux marchés de 150 millions 9 mois après l’annonce fracassante. Pourquoi le gouvernement Ndong Sima refuse d’œuvrer pour que cette mesure soit au moins applicable dans les marchés du secteur privé, vu que l’Etat manque d’argent pour financer les projets structurant. Quoi qu’il en soit, nous retenons que Raymond Ndong Sima et certains de ses ministres ont largement échoué et devraient faire leurs valises au prochain remaniement pour libérer la place à des Gabonais capables d’apporter des solutions aux problèmes posés par toutes les couches de la société.

Paul Essonne

Journaliste

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