L’urgence de trouver un remplaçant à Rose Christiane Ossouka Raponda n’est plus à dissimuler même s’il ne nous appartient pas de nommer à la place du chef de l’Etat dont c’est la prérogative personnelle.
Notre rôle à nous est cependant d’apporter des arguments aux décideurs grâce à notre outil, à savoir l’évaluation. L’urgence de remplacer Ossouka Raponda tient à deux choses :
D’abord à l’absence de résultats de la mission qu’Ali Bongo Ondimba lui avait confiée il y a exactement 17 mois ; c’était le 16 juin 2020. En termes de réalisations, Mme Ossouka n’a commandé aucune évaluation indépendante pour en présenter le rapport au chef de l’Etat, au parlement et au peuple souverain.
Or, et c’est le deuxième point de l’urgence, Ali Bongo a un agenda à gérer avec notamment la préparation de l’élection présidentielle en août 2023.
Ca ne peut donc être avec Mme Ossouka comme capitaine que le président sortant compte engager une telle bataille. Au regard des enjeux, il lui faut une équipe solide, offensive, capable de prendre des coups et d’en donner. À cet égard, le choix d’un Fang du Grand Libreville qui a déjà fait ses preuves ne serait pas saugrenu. Finalement qui pour un tel combat ?
Seul Paul Biyoghe Mba, ou son poulain Aurelien Ntoutoume Mebiame, tous deux députés à l’Assemblée nationale, peuvent engager un tel combat tant politique que pour le développement en managers du Plan d’Accélération de la Transformation (PAT,), afin de remporter le Grand Libreville pour Ali Bongo.
Homme pragmatique, l’ancien premier premier ministre d’Ali Bongo, Paul Biyoghe Mba est capable de se surpasser en 18 mois et d’obtenir les résultats s’il a cartes blanches.
Au revoir tout de même au gouvernement sortant qui, nous l’espérons, tient ce jour son dernier conseil des ministres.
Petit-Lambert Ovono, Evaluateur certifié des politiques publiques, président de SOGEVAL