Hoax, rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations abondent sur internet. Parfois la désinformation va plus loin, et prend la forme de pseudo-théories à l’apparence scientifique qui vous mettent en garde : « On te manipule ! » A en croire ces « théoriciens » du complot, États, institutions et médias déploieraient des efforts systématiques pour tromper et manipuler les citoyens. Il faudrait ne croire personne… sauf ceux qui portent ces thèses complotistes ! Étrange, non ? Et si ceux qui dénoncent la manipulation étaient eux-mêmes en train de nous manipuler ? Oui, quand on invente des complots, quand on désigne des boucs émissaires, et quand on demande d’y croire, sans aucune preuve.
La police gabonaise doit donc lancer une campagne de sensibilisation via le ministère de l’intérieur pour inciter les victimes ou témoins d’enlèvements à se rendre au commissariat pour porter plainte. Un mécanisme d’auto-défense naturel visant à réprimer ce qui s’est passé pour y survivre. Le silence des victimes libère les agresseurs de leurs responsabilités, et favorise l’amplification de la psychose.
Ladite psychose a une certaine emprise psychologique sur les citoyens. Plus elle peut contrôler des aspects de leur vie, et plus elle a le temps de construire son impunité. Ceci permet à la psychose d’instaurer un climat de peur, d’insécurité, d’isoler la victime, de déjouer ses tentatives de protection et séduire l’entourage.
Il est nécessaire de porter plainte. En effet, de jour comme de nuit, des policiers spécialement formés doivent accueillir les victimes dans les commissariats.