Plus de 1000 cas pour le COPIL : Un désastre total.

Le Gabon a atteint la barre des 1000 cas et même plus face à la pandémie du Coronavirus ! Mais que se passe-t-il pour que ce petit pays aux 1,8 million d’habitants franchisse le nombre de 1000 personnes contaminées voir plus, avec une centaine de guérison seulement ? Doit-on remettre en question l’application stricte des mesures ou gestes barrières par la population ? Les membres du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus (COPIL) communiquent-ils assez ? Sont-ils déployés de façon exponentielle sur le terrain ? A part les forces de l’ordre, d’autres personnes pourraient-elles veiller à l’application des mesures barrières ? Les forces de défense suffisent-elles ?

Lorsqu’on explore à l’heure actuelle la ville de Libreville épicentre, premier foyer où il y a de nombreux cas de contamination l’on observe encore certaines personnes se baladant librement sans protection sans même se soucier dans les aires de centre de marché à l’exemple de Nkembo dans le 2e arrondissement, Mont-Bouët dans le 3e arrondissement. Les attroupements de personnes dans l’attente des transports donc des taxis sont déplorés. Au moins 10 personnes se regroupent afin de prendre un taxi bus, c’est le cas par exemple au carrefour Derrière la prison (dans le 1er arrondissement), sans pour autant respecter le 1,5 mètre de distanciation malgré le port de masque qui pour la plupart est à louer. Dans certains endroits, les populations restent encore sans porter de masque, ce qui est un comportement à haut risque qui pourrait favoriser l’accroissement du nombre de contaminés. Il est vrai que si les gels hydro alcooliques sont disposés un peu partout dans les sociétés, entreprises, magasins ; le contrôle strict manque afin de stopper la propagation de la pandémie. En plus de cela, il y a également l’arrivée des ressortissants gabonais restant à l’étranger en territoire gabonais. Ce qui n’arrange pas l’affaire.

Pourquoi ne pas recruter bon nombre de personnes dans le COPIL afin de renforcer son action voir son efficacité sur le terrain aux côtés du porte-parole Dr Guy-Patrick Obiang dans le but de conseiller tout en parcourant chaque jour les villes contaminées. La télévision ne suffit pas pour l’information, l’éducation ou la sensibilisation car certaines personnes n’y ont pas accès, ni même à l’internet. Le COPIL doit effectuer un bon nombre de caravanes tout en faisant les rotations des groupes de 5 personnes sillonnant les rues, les quartiers. 5 personnes car au-delà les risques de la pandémie sont élevés personne n’est épargnée même pas le personnel de santé : tel fût le cas à Franceville dans la Province du Haut-Ogooué avec les premiers contaminés repérés à l’hôpital Amissa Bongo (la majorité dans le personnel de santé).

Les caravanes de 5 personnes du COPIL ne doivent pas essentiellement sillonner les quartiers, les marchés mais voir la façon dont sont dispersés les individus qui ont un besoin d’être sensibilisés. Ces caravanes doivent veiller à ce que dans les marchés et les arrêts de taxi qu’il n’y ait pas d’attroupements d’au moins plus de 5 personnes. En voyant des attroupements dépassant, les caravanes doivent alarmer avec des sirènes, sensibiliser et disperser. Mais l’idée des caravanes peut soulever la question du budget par le COPIL car ce n’est pas du bénévolat. Il est vrai qu’il y a des personnes qui distribuent des kits alimentaires à caractère d’Organisation Non Gouvernementale (ONG), or les caravanes peuvent venir renforcer une certaine efficacité accompagnées par les forces de l’ordre, vu que les amendes et les pénalités ne suffisent pas face à l’expansion grandissante de la maladie.

D’autres ont évoqués la piste des tests contaminés dans l’expansion du Covid-19. Cependant, la nécessité des tests en ce moment de crise est primordiale, nous ne pouvons pas nous en passer. Nécessité dans le sens où nous devons mesurer et graduer la gravité de la pandémie.

Obone Flore

Journaliste

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