Dans la matinée du lundi 06 juillet 2020, les juges étaient réunis au Palais de Justice autour d’une séance afin d’entendre les plaidoyers des avocats des différentes parties dans la plainte émanant du collectif d’artistes représenté par l’Association Gabonaise des Artistes (ASSAGA) et de la Corporation des Artistes réunis(CAR) contrele Bureau Gabonais des Droits d’Auteurs(BUGADA) et les entreprises de téléphonie Airtel Gabon et Gabon Télécom.
C’est dépossédés de leurs microphones que les juges ont débuté la session. Surprise de la nombreuse assistance, la juge principale interroge d’une voix inaudible le public : « Est-ce que tout ce monde s’intéresse à cette affaire ? Pourquoi êtes-vous si nombreux dans la salle ? Nous ne pouvons pas commencer dans ces conditions. Je vais demander à certaines personnes de libérer la salle. Je vois que le collectif des artistes regroupe 10 personnes. Est-ce qu’une seule personne ne pourrait pas représenter le groupe ? ». Cette demande est restée lettre morte.
Après concertation des juges, la juge principale d’un ton infaillible a annoncé le report de l’audience au 20 juillet 2020. Ce renvoi de l’audience est consécutif au manquement de l’avocat de Gabon Télécom qui affirme ne pas être rentré en possession des éléments de l’affaire dans les délais pour pouvoir défendre son client. C’est donc dans l’expectative que le collectif de l’ASSAGA, du CAR et les membres du BUGADA, les représentants d’Airtel Gabon et de Gabon Télécom se sont séparés.
Sachant très bien que le BUGADA et les entreprises Airtel Gabon et Gabon Télécom doivent verser aux artistes un grand pactole d’argent (des redevances avoisinant à peu près les 10000000 de Francs CFA), l’opinion publique a hâte que les assises reprennent le 20 juillet prochain.