« Il n’y a pas de sous-métiers, il n’y a que de sottes gens ». Cet adage vient illustrer la réaction de nombreux jeunes gabonais face au chômage. Ils n’entendent plus croiser les bras, mais veulent se battre pour être autonomes.
Il n’est plus rare de voir de jeunes gens qui faisant de la coiffure ou de l’esthétique, d’autres exerçant dans la restauration. En parlant de restauration rapide justement, nombreux sont ceux qui en passant par Rio, un quartier à cheval entre le deuxième et le troisième arrondissement ont été surpris par la prestation d’un jeune gabonais qui excelle dans la ‘’braise de côtes de porcs’’ appelés communément ‘cotis’.
Installé en bordure de route, Ovono Ondo Mesmin puis qu’il s’agit de lui a crée sa structure de restauration rapide après avoir été licencié par l’une des sociétés pétrolières basée à Port-Gentil. De famille modeste, il fait ses études au Centre Basile Ondimba, avant d’être embaucher à l’hôtel Intercontinental puis à la Société de catering SODEXO. La crise pétrolière qui survient quelque temps après sera à l’origine de son licenciement.
Aujourd’hui, installé à son propre compte grâce à l’aide et au soutien de sa famille, (son père et ses sœurs) il est devenu le bras séculier de nombreuses familles gabonaises employant au passage une dizaine de ses compatriotes.
« Je suis fière de lui parce qu’il ne s’est pas découragé après son licenciement et nous avions été là pour le soutenir, sachant qu’il a du talent » a souligné Ondo Julien, commandant retraité du jeune chef tout ému.
« Moi je n’ai pas hésité à venir à son secours, parce qu’étant petit on avait déjà décelé en lui cette passion de la cuisine » a renchéri sa sœur cadette M.Marly. Ce que l’on peut déplorer au passage, c’est le harcèlement des agents de la mairie.
« Moi, j’ai l’autorisation municipale, je suis un jeune gabonais et je ne comprends pas pourquoi les jeunes gabonais qui veulent entreprendre sont persécutés et pourtant le chef a réaffirmé sa volonté à rendre la jeunesse gabonaise autonome. Nous lançons un appel aux autorités municipales qui sont à même de sensibiliser leurs agents qui vont sur le terrain, le ra quête et le harcèlement voire les intimidations c’est ce que nous vivons chaque jour. Nous n’allons pas baisser les bras, j’emploie des jeunes gabonais aujourd’hui et nourrissent leurs familles. Que veut-on d’autre?» a martelé ce jeune gabonais plein de courage.
La balle est désormais dans le camp des autorités compétentes. L’installation des nouvelles équipes municipales devraient servir de ce cri de détresse pour mettre en place une politique moins répressive en matière de recouvrement.