Annoncés aux sons des tambours et trompettes, les travaux d’aménagement et de construction de la route départementale Ntoum-Cocobeach d’un linéaire d’environs quatre-vingt kilomètres piétinent. La société adjudicataire EBOMAF semble à bout de souffle.
En effet depuis bientôt un mois les travaux sont à l’arrêt du fait de la formation d’un bourbier qui s’est formé au village Meba à environ dix kilomètres de la commune de Ntoum.
Selon des observateurs présents sur les lieux EBOMAF aurait du mal à accélérer les travaux à cause vraisemblablement des intempéries qui s’abattent sur le département et certainement à cause de la non-qualification des ingénieurs à eux commis à la tâche qui n’arriveraient pas à trouver des solutions concrètes pour raccorder la conduite d’eau endommagée par leurs engins. L’eau coule donc à flot sur la voie aménagée sous le regard impuissant des villageois et usagers contraints d’emprunter des pistes alternantes pour contourner ce handicap. Conséquence directe de ce désagrément, les populations voulant se rendre dans un sens comme dans l’autre du département doivent désormais attendre des jours ensoleillés pour espérer la traversée d’un véhicule. Bien évidemment cette situation ayant pour corollaire immédiat l’augmentation du cout du transport qui est désormais passé du simple au double.
L’élection du 16 novembre dernier n’a pas été épargnée par le manque d’ingéniosité des frères venus de l’Afrique de l’Ouest qui ont semble-t-il confondu le climat et la météo du sahel à celle de la zone équatoriale où il pleut quasiment toute l’année. L e taux d’abstention élevé dans le département trouve donc sa source dans cette imbroglio rocambolesque digne de la célèbre émission de téléréalité diffusée sur une chaine hexagonale intitulée « La piste de Zapatan » dans laquelle il est quasiment impossible d’en sortir du fait du chaos naturel qui y règne. De nombreuses personnes n’ayant pas pu se rendre dans leurs lieux de vote situés soit dans le canton MBE soit dans le département de la Noya à Cocobeach. Le dérèglement climatique aidant, on peut sans risque de se tromper que l’Entreprise Bonkoungou Mahamadou et Fils se trouve embourbée du fait de l’incompétence actuelle de ses cadres à accélérer le rythme des travaux.
Dans tous les cas la tension commence à monter d’un cran dans le département, les populations ne comprenant pas qu’avec un parc garni d’engins de tous types EBOMAF ne parvienne pas à avancer d’in iota participant même à la dégradation de certains endroits du tronçon pourtant praticables en toutes saisons.