Dans un contexte de hausse continue des prix, le ministère de l’Économie et de la Participation a récemment publié une mercuriale couvrant 102 produits, dont 29 sont locaux, afin de répondre aux préoccupations croissantes de la population face au coût de la vie. Valable pour une période de six mois, cette liste de référence a pour but de réguler les prix et de garantir l’accessibilité de certains biens essentiels, en particulier les produits alimentaires et les matériaux de construction. Le gouvernement espère ainsi atténuer les impacts de l’inflation sur le pouvoir d’achat des citoyens.
Les nouvelles mesures prises pour les produits non alimentaires et alimentaires sont diversifiées. L’arrêté n°12-24/MEP encadre notamment la reconduction de certains produits avec des prix inchangés, tout en introduisant 55 nouveaux produits alimentaires, majoritairement importés. Cette initiative inclut également un effort pour favoriser les produits locaux, à travers la réintroduction de 29 aliments locaux, tels que l’huile de palme raffinée et le sucre, avec des prix fixés pour différentes variétés et formats. Ces décisions visent non seulement à stabiliser les coûts, mais aussi à encourager la consommation de produits nationaux.
Concernant les produits importés, cette nouvelle mercuriale comporte une liste variée de denrées alimentaires telles que la viande, la volaille, le poisson, les conserves, les pâtes, le lait, et le riz. Parmi les nouveautés, on retrouve le Tilapia, le lait en poudre de marque Cowbell, et le riz parfumé de la marque Éléphant, qui a une part significative du marché local. Malgré l’ajout de ces nouveaux articles, une diminution de 17 produits alimentaires importés a été constatée, ce qui s’inscrit dans une logique de rationalisation des importations et de promotion des ressources locales.
L’effort pour réintégrer des produits alimentaires locaux, retirés depuis 2013, répond à un double objectif : d’une part, encourager les acteurs économiques nationaux et, d’autre part, garantir aux citoyens l’accès à des produits abordables et de qualité. Des prix précis ont été fixés pour le sucre en différentes variantes (blanc en morceaux, roux granulé, etc.), reflétant la volonté du gouvernement de contrôler les coûts à chaque étape de la chaîne de distribution. Le secteur de la pêche, également touché, voit des prix fixés pour des espèces populaires, comme le Capitaine, à différents points de vente pour limiter la spéculation.
Pour assurer un suivi efficace et constant de la mercuriale, le Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, a décidé de mettre en place une plateforme de dialogue tripartite impliquant l’État, les opérateurs économiques et les associations de consommateurs. Cette initiative, combinée à la création d’un observatoire des prix et des marges, permettra d’assurer une application rigoureuse des mesures prises et d’adapter les actions en fonction des évolutions du marché. Ce dispositif marque un pas significatif dans la lutte contre la vie chère et traduit l’engagement du gouvernement envers le bien-être des populations.