Depuis le 9 octobre, le Palais Léon Mba, siège de l’Assemblée nationale de Transition à Libreville, est le théâtre d’un mouvement d’humeur du personnel. Composé d’agents contractuels et de fonctionnaires, le personnel a décidé d’observer un arrêt de travail pour manifester son mécontentement, comme l’a rapporté l’Agence Gabonaise de Presse (AGP). Les revendications portent essentiellement sur des retards de paiement de salaires, situation devenue intenable pour ces agents.
La principale cause de cette grève est liée aux conditions financières précaires que traverse le personnel. Les retards de paiement des salaires, qui peuvent varier entre 200 000 et 400 000 FCFA, créent des difficultés majeures dans la gestion du quotidien des familles. « C’est totalement une catastrophe pour la famille. Si la personne est locataire, l’école des enfants, manger, la femme, l’hôpital… Que les gens se mettent à la place des autres », explique un agent sous anonymat, exprimant ainsi la gravité de la situation pour de nombreux employés.
Face à ce mouvement social, des négociations ont été rapidement engagées entre le Bureau de l’Assemblée nationale et le syndicat représentant le personnel. Les deux parties cherchent à trouver un compromis afin de résoudre cette crise qui paralyse le bon fonctionnement de l’institution législative. Les conclusions des discussions devraient être annoncées prochainement, laissant espérer un dénouement rapide.
L’Assemblée nationale de Transition, rappelons-le, fonctionne de manière autonome, tant sur le plan administratif que financier. Cependant, cette autonomie n’a pas suffi à prévenir la crise actuelle. Le personnel, qui joue un rôle clé dans le bon déroulement des activités parlementaires, se retrouve confronté à des retards récurrents, mettant ainsi en lumière des failles dans la gestion des ressources financières de l’institution.
Cette situation, en plus de perturber le bon fonctionnement de l’Assemblée, soulève des interrogations sur la gestion des finances publiques. Le mouvement d’humeur du personnel parlementaire met en lumière les difficultés structurelles auxquelles l’institution fait face, et appelle à une réponse rapide pour éviter une aggravation de la crise.