Max Olivier Obame Ndong recadre Alain Claude Bilie-Bi-Nze.

Lors de sa conférence de presse du 20 février dernier, à la présidence de la République, le Conseiller Spécial du président de la Transition, porte-parole de la Présidence de la République, Max Olivier Obame Ndong est revenu sur plusieurs sujets d’actualité, et n’a pas hésité à appeler le chien par son nom. Au cas par cas, il a fait le tour de l’actualité économique et sociopolitique. Sans détour, pour lui, Bilie-Bi-Nze est un manipulateur d’opinion. Ci-dessous, des morceaux choisis.

 » Sur un autre plan, l’ancien premier ministre Alain Claude Bilie-Bi-Nze, c’est bien de lui dont je parle, a multiplié ces derniers temps des sujets d’attaque.

D’un côté, il affirme qu’un militaire n’a jamais été autorisé à concourir à une élection dans aucun pays du monde, de l’autre il appelle constamment à la mise en place d’une commission Vérité- Justice et Réconciliation. Il rappelle d’ailleurs inlassablement ces arguments à chacune de ses sorties.
Pour le premier point je dirai que notre code électoral est clair, et fixe les conditions d’éligibilité à la fonction de président de la République. Et ce code électoral est plus juste, plus consensuel, plus démocratique que celui qui nous a conduit au 26 août 2023, avec un bulletin unique pour toutes les élections et qui a été validé en janvier 2023, en parfaite violation de toutes les dispositions constitutionnelles qui disaient qu’on ne modifie pas les règles de l’élection, dans une année électorale. Que l’on n’oublie pas souvent le rêve, parce que la nuit est trop longue. S’il y a eu le coup de la Libération c’est parce qu’il y a eu un ancien chef du gouvernement qui a été incapable d’organiser une élection libre et transparente en faisant le choix d’une élection biaisée sans observateurs internationaux, sans internet, sans les grands médias internationaux.

Sans parler du déni de l’histoire, le Général de Gaulle a bien concouru en France, à l’élection présidentielle de 1965. Jerry Rawlings est le père de la démocratie Ghanéenne. À la tête de son parti, le Congrès Démocratique National, après avoir démissionné de l’armée, il est élu président du Ghana en 1992, réélu en 1996. Le Général Sissoko Embalo a bien été élu président de la Guinée Bissau et j’en passe.

Et de grâce, les militants de leurs partis n’étaient pas constitués des régiments ou des brigades de militaires. Mais simplement des citoyens. Et la loi électorale gabonaise est claire sur les conditions à remplir pour les militaires qui veulent faire acte de candidature à une élection politique dans notre pays. Que nous éviterons des caricatures inutiles visant à créer à dessein, le flou dans la compréhension des citoyens.
Le devoir de l’homme politique c’est d’éduquer les citoyens et non de les induire en erreur en faisant des interprétations erronées des dispositions légales.

Quant à la question de la mise en place d’une Commission Justice- Vérité et Réconciliation, là encore, la réponse est simple. Ce n’est pas Pieter Willem Botha, défenseur de l’apartheid, ni son successeur Frédérick Declerck qui ont mis en place la Commission Justice- vérité et réconciliation en Afrique du Sud. C’est bien Nelson Mandela, vainqueur de l’apartheid qui l’a fait.

Que Monsieur Bilie-bi-Nze ne se trompe pas souvent de rôle. Il fait partie, dans l’histoire de notre pays, de ceux qui ont failli, du régime qui a failli, de ceux qui ont regardé la Légion étrangère et la Young team déchirer le tissu social gabonais, abîmer notre beau pays, voire chosifier ses habitants. De ceux qui se sont battus avec force pour donner le pouvoir à la Young team. . Qu’il ne soit donc pas pressé.

Le Gabon se met petit à petit en place. Chaque chose a son temps. Et j’ajouterai qu’une commission justice- Vérité et réconciliation n’est pas simplement un groupe de personnes choisies pour travailler ensemble, c’est d’abord un état d’esprit. Et le fait que Monsieur Bilie-Bi-Nze arrive à dire ce qu’il veut, matin, midi et soir , en liberté totale fait déjà partie de cet état d’esprit. Parce que le Chef de l’Etat a voulu avant tout une nation réconciliée, unie, où tout le monde se parle. »

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