Le 6 novembre 2024, Pierre-Claver Maganga Moussavou, président du Parti social démocrate (PSD), a tenu une conférence de presse dans laquelle il a fermement appelé le peuple gabonais à rejeter le projet de nouvelle Constitution lors du référendum du 16 novembre prochain. Cet appel au vote du « NON » s’inscrit dans une volonté de protéger les institutions du pays et d’éviter, selon lui, la mise en place d’un pouvoir trop centralisé.
Maganga Moussavou a mis en garde contre une Constitution qui, d’après lui, pourrait conférer trop de pouvoir à un seul individu, ce qui affaiblirait les institutions gabonaises et nuirait à la démocratie. « Une Constitution qui engendrerait un homme fort, fondant tel un épervier sur des institutions faibles, conduirait notre peuple à la déchéance sans réelle perspective d’avenir », a-t-il déclaré. Pour le président du PSD, un tel scénario risque de compromettre le développement politique et économique du Gabon.
Au-delà de cette mise en garde, Maganga Moussavou a soulevé des interrogations sur la légitimité de cette Constitution. Il s’interroge notamment sur la possibilité que le texte ne soit jamais appliqué, laissant le peuple dans une situation de précarité institutionnelle. Selon lui, « quand le peuple recouvre sa souveraineté par le biais du référendum, il est inenvisageable de la lui reprendre et poursuivre la Transition comme si de rien n’était ».
Réaffirmant sa position, Maganga Moussavou a annoncé qu’il votera personnellement contre ce projet de Constitution. « Fort de ce qui précède, je vote NON. Ainsi, j’aurai fait ma part », a-t-il affirmé. Son engagement personnel renforce son appel aux Gabonais à suivre son exemple pour ce scrutin décisif.
Pour clore son intervention, Maganga Moussavou a encouragé les citoyens à s’informer attentivement sur le contenu de ce projet de loi constitutionnelle afin de prendre une décision éclairée. Il exhorte chaque Gabonais à bien comprendre les enjeux et à se prononcer en conséquence le 16 novembre, avec le choix du « NON » comme seul moyen, selon lui, de garantir un avenir stable et démocratique pour le Gabon.