Il semble prématuré de parler de l’adhésion de l’Union africaine (UA) en qualité de membre permanent du G20 en 2023.
L’absence d’un marché unique en Afrique et d’une économie continentale intégrée explique, entre autres facteurs, la faiblesse et le rôle périphérique de l’UA dans les négociations commerciales. Elle ne peut donc pas gagner en efficacité dans les négociations commerciales internationales si elle n’est ni intégrée ni consolidée à l’intérieur du continent. Rappelons que le G20 est un groupe de 19 pays plus l’Union européenne né en 1999 et représente plus de 80 % du commerce mondial, les deux tiers de la population mondiale et plus de 90 % de la somme des PIB de tous les pays du monde. C’est un forum de la gouvernance mondiale supposé apporter, au plus haut niveau, les moyens nécessaires à la lutte contre les crises actuelles. L’UA peut-elle être une puissance sans une capacité d’influence sur ses États membres et sur ses partenaires internationaux ? Malheureusement non !
Aussi, l’émergence africaine, relevée par bon nombre d’observateurs internationaux, semble être focalisée plus sur les extraordinaires perspectives démographiques du continent, le potentiel en ressources énergétiques et non sur la capacité de mobilisation internationale de l’UA. Il faudrait que l’UA soit capable d’exercer un effet indépendant sur les partenariats et accords signés à l’échelle internationale.