L’union des écrivains gabonais dénommée UDEG a, par le truchement de sa présidente, Pulchérie Abeme Nkoghé qu’accompagnaient les membres de son bureau et de quelques écrivains, entamé un périple auprès des autorités administratives et politiques.
Objectif, plaider la cause du statut de l’écrivain gabonais auprès de la tutelle notamment le ministre d’Etat en charge de la culture Alain Claude Bilié Bi Nze qui a reçu le 13 mai le bureau de l’union des écrivains gabonais qu’entouraient d’autres écrivains notamment Honorine Ngou, Jean Divassa Nyama et Victoire Lassény Duboze. Lors de cette rencontre, il s’est agit de proposer des réflexions sur la politique nationale du livre et de la lecture. Ces propositions sont en liens avec ce qui se fait déjà ailleurs où la mise en place d’une véritable politique du livre a donné plus de visibilité à la culturelle et amélioré significativement la relation parfois distante, que les populations avaient face au livre.
Dans un environnement marqué par l’oralité, le livre apparaît ainsi comme un objet de luxe pour certains et, pour d’autres, quelque chose d’inutile. Cette distance entre le gabonais lambda et l’objet livre doit être raccourcie si ce n’est rompue. C’est tout le sens de ces rencontres entre les principaux acteurs du livre à savoir les écrivains et le ministre de la culture dont le rôle, entre autres, est d’implémenter les politiques visant à une meilleure appropriation du livre par les populations. Le livre étant un objet culturel parce qu’il véhicule des identités liées à notre patrimoine. Le livre est aussi un patrimoine au même titre que les autres patrimoines qui fondent notre être et notre vivre ensemble. La culture étant ce qui reste lorsqu’on a tout perdu. Les réflexions proposées par le bureau de l’Udeg serviront de base à « la commission ad-hoc qui sera mise en place dans les jours à venir et qui sera composée à parité des responsables du ministère de la culture et des écrivains », a annoncé Alain Claude Bilié bi Nze, ministre en charge de la culture.
Ensuite, ce fut le tour du Président de l’assemblée nationale de recevoir la délégation de l’Udeg. Autre périple, même objectif. Au palais Léon Mba, la discussion avec Faustin Boukoubi, président de cette institution a porté sur l’accompagnement en termes de lois relatives au statut de l’écrivain et surtout les droits d’auteurs. Lors de cette rencontre, l’udeg, par la voix de sa présidente, a réitéré son désir de voir l’implication de cette chambre basse dans la défense du livre gabonais en initiant des lois allant dans le sens de sa protection notamment contre la grande piraterie, fléau qui met à mal l’écriture. En réponse au cri d’alarme de la présidente de l’udeg, Faustin Boukoubi a donné des garanties allant dans le sens de tout faire à travers son institution, pour que le livre, notre patrimoine commun, soit promu et encouragé.