« Je suis écarté des réflexions qui concernent le secteur agricole au Gabon malgré mon engagement et mon expertise à cause des considérations politiques, administratives et financières. Il ya trop de malversations et de et de corruption dans le secteur agricole au Gabon. Les enjeux, les opinions et les conflits d’intérêts avec d’autres parties prenantes sont à l’origine de cette situation. Depuis la nuit des temps les gouvernements octroient des exonérations et des taxes, et subventions aux importateurs pourquoi???
Et qui sont les ministères dans cette chaîne de procédures ??? Qui sont les importateurs ??? Pourquoi les interpellations des bailleurs et les rappels à l’ordre par rapport aux méfaits des exonérations et subventions a coup de milliards restent lettres mortes de la part de notre administration malgré les pertes énormes à titres d’impôts ??? Mais les différents services de collecte de différentes taxes sont 24/24 h dans nos quartiers.
Je suis engagé dans le développement du secteur agricole au Gabon depuis 2009. Je suis le coordonnateur des programmes de l’ONG IDRC Africa et j’ai travaillé durant des années étroitement avec certaines autorités gabonaises, les bailleurs et les privés pour promouvoir l’agriculture et la sécurité alimentaire dans le pays.
Je n’ai jamais manqué de souligner les défis importants auxquels le secteur agricole gabonais est confronté, notamment la corruption, la mauvaise gestion des ressources et la dépendance excessive aux importations alimentaires qui font du peuple gabonais un mendiant.
J’ai également critiqué les politiques gouvernementales qui ont échoué à promouvoir l’agriculture et à atteindre l’autosuffisance alimentaire. J’ai interpellé les bailleurs de fonds( Banque mondiale , AFD, FAO, FIDA, PNUD, BAD, etc…) Les partenaires privés comme la SOBRAGA, OLAM, Comilog, les pétroliers et bien d’autres… Ils sont tous complices malgré les différents agendas à l’exemple des ODD , les grands discours sur l’économie verte…
Malgré ces défis, je reste optimiste quant à l’avenir de l’agriculture au Gabon. J’ai appelé à une approche plus inclusive et collaborative dans le développement du secteur agricole, en impliquant les acteurs locaux et les communautés rurales .
J’ai également mis en avant l’importance de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des ressources publiques destinées à l’agriculture et souligné que les détournements massifs d’argent et la corruption sont des obstacles majeurs au développement de l’agriculture au Gabon .
Si c’est pour les différentes raisons citées que vous me faites un procès alors je suis vraiment heureux et retenez simplement que je ne lâcherais pas tant que le Gabon ne sera pas à l’abri de l’insécurité alimentaire qui tue des milliers de gabonais chaque année.
Hervé Omva, coordonnateur des programmes de l’ONG IDRC Africa
