Lettre ouverte à Son Excellence le Président de la Transition : Appel à la reconnaissance des efforts des Gabonais bâtisseurs

Monsieur le Président,

C’est avec un profond sentiment de frustration mêlé d’incompréhension que je prends la plume aujourd’hui pour m’adresser à vous. En tant que citoyen engagé pour le développement de notre cher pays, le Gabon, je ressens le besoin de partager avec vous mon expérience, qui, malgré mon dévouement, semble être marquée par l’indifférence de votre administration et de vous même.

Permettez-moi de revenir sur un épisode récent, aussi douloureux qu’humiliant, qui reflète ce sentiment. Lors de votre séjour au Hilton de Yaoundé cette semaine, où j’étais également logé, j’ai tenté, pour la quatrième fois, de solliciter une audience. Accompagné du Directeur Général de la Poste du Cameroun et d’un responsable de la GIMAC, j’ai patiemment attendu de 17 heures à 23 heures, nourrissant l’espoir d’une rencontre qui n’a jamais eu lieu. Mes partenaires, excédés par cette attente vaine, ont dû partir. Ce nouvel échec soulève une question légitime : est-ce un problème d’organisation de vos collaborateurs ou un choix délibéré de votre part de ne pas donner une fois encore  suite à ma demande ?

*Monsieur le Président, le Gabon mérite une reconnaissance internationale accrue en matière d’innovation numérique.*
J’ai consacré mon énergie et mes ressources à bâtir des partenariats stratégiques avec des institutions publiques au Cameroun, en RDC et au Congo-Brazzaville, des accords porteurs d’un potentiel socio-économique considérable pour notre pays. Ces initiatives positionneront le Gabon comme un acteur central dans la région, prêt à jouer un rôle clé sur la scène internationale. Pourtant, ces efforts ne semblent pas trouver l’écho qu’ils méritent auprès de vos services.

*Pourquoi cette indifférence ? Pourquoi suis-je ignoré par ceux qui devraient encourager les initiatives nationales ?*
Certains insinuent que mes prises de position politiques ou ma liberté de parole font de moi une personne peu fiable. D’autres semblent jouir d’une meilleure écoute, non en raison de leurs réalisations, mais grâce à leurs relations personnelles avec vous et vos  proches. Je ne cherche ni faveur ni privilège ou poste, mais une reconnaissance juste et équitable des efforts que je consacre à notre pays.

Depuis un an, j’opère au Gabon sans aucun soutien de l’État. Rien que sur les trois derniers mois, cela m’a couté plus de  *80 millions de francs CFA,* pour le financement de mes activités dans les quatre pays. Mon équipe, composée de plus de 15 Gabonais qualifiés, travaille avec dévouement pour porter haut les couleurs de notre pays à l’étranger. Pourquoi, dans ces conditions, sommes-nous marginalisés dans notre propre patrie ?

*Je suis revenu au Gabon parce que j’ai cru en la transition portée par le CTRI.*
Cependant, dois-je croire ceux qui affirment que ma situation découle de mes origines provinciales ou de mon absence de louanges publiques envers le CTRI sur les réseaux sociaux ? Mon engagement ne saurait être jugé à l’aune de ces critères. Mon parcours dans la diaspora, mes réalisations dans le domaine des affaires et mon activisme ont contribué à poser les bases de l’écosystème actuel. Lors des trois dernières élections aux États-Unis et d’une élection au Canada, j’ai œuvré pour des victoires électorales marquantes de l’opposition. Que me reproche-t-on donc pour justifier une telle mise à l’écart ?

*Les Gabonais de la diaspora que vous recevez en audience partout ou vous allez ou même au Gabon, qu’ont-ils accompli de plus que moi ?*
Quelles sont les conditions qui justifient cette différence de traitement ? Je ne formule pas ces questions pour susciter la division, mais pour appeler à une gestion plus équitable des talents et des opportunités au sein de notre nation.

*Monsieur le Président, mon engagement pour le Gabon est sincère et profond.* Mon appel est clair et sans ambiguïté : *accordez une chance à ceux qui, par leur travail et leur détermination, souhaitent contribuer à l’émergence de notre pays, sans discrimination liée à leur origine ou à leurs opinions personnelles.*

Avec tout le respect dû à votre fonction, je vous exhorte à considérer cette lettre comme un cri du cœur d’un citoyen qui aime profondément son pays et qui aspire à voir ses efforts reconnus.

Respectueusement,
*André Bouassa*

*PDG: Pay Rem Group, Inc*

Gabonais engagé pour son pays

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