Suite à la condamnation prononcée par la cour internationale d’arbitrage de la chambre de commerce internationale (CCI) au mois de juin dernier et rendue publique au début de ce mois de septembre, l’Etat gabonais devrait selon ledit verdict verser la coquette somme de 65 milliards de francs CFA à la société Webcor ITP.
L’Etat vient d’être condamné à verser pas moins de 65 milliards de francs CFA soit près de 100 millions d’euros à la société Webcor ITP, pour rupture abusive de contrat lors de l’affaire de construction du nouveau marché de la capitale dénommé « Grand marché de Libreville », destiné à remplacer l’actuel marché de Mont-Bouët ou il y règne en ce moment une véritable anarchie. Contraignant ainsi certains commerçants à étaler leurs marchandises à même le sol, où directement sur la route pour pouvoir écouler leurs produits.
Rappelons que la société Webcor avait en avril 2009 dernier été retenue par la mairie de Libreville et l’Etat gabonais pour construire ledit marché. «Démarrés en août 2010 dernier, les travaux ont toutefois été subitement arrêtés en mai 2015 après une décision du ministre de l’Economie de suspendre ce régime préférentiel tout en voulant reconfigurer le projet», a indiqué la lettre du Continent dans sa parution n°783 du 7 septembre 2018.
Il semblerait en effet que, suite à de nombreuses tentatives infructueuses de règlement à l’amiable, la direction de Webcor ITP, c’est vu obliger de solliciter la CCI pour rupture des engagements souscrits par l’Etat, qui de son côté aurait à l’époque opposée à cet argument, le non-respect du cahier des charges par ladite société. Un procès qui a finalement donné gain de cause au demandeur, estimant par ailleurs que l’Etat gabonais aurait rompu unilatéralement le contrat avec la société.