C’est au cours d’une conférence de presse, ce mardi 11 août 2020, que le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique, du Transfère de Technologies, de l’Education Nationale, Chargé de la Formation Civique, Patrick Daouda Mouguiama en compagnie de son ministre Délégué, Camélia Ntoutoume ont porté quelques éclaircissements sur l’actualité brûlante dans le secteur éducation.
En effet, le secteur éducation est « rythmé par les décisions que l’on a prise de suspendre les activités de certains établissements, de suspendre certains chefs d’établissement, de sanctionner certains enseignants et certains élèves pour avoir falsifié des bulletins. Donc, c’est inédit, la mesure a frappé un maximum de personnes. C’est un signal que nous donnons parce que notre système éducatif est gangrené par différents maux. L’un de ces maux c’est la tricherie et nous venons-là d’identifier un niveau de tricherie important qu’il convenait de sanctionner » déclare le ministre Mouguiama.
Plus loin, le ministre de l’Education Nationale annonce « Il y a les moyens dont on dispose aujourd’hui pour identifier des vraies et faux bulletins, notamment les moyens techniques par le code-barres de savoir qu’un bulletin a été trafiqué et puis il y a aussi l’état d’esprit de certains chefs d’établissement qui ont participé à l’identification des foyers de fabrication des faux bulletins. Il faut saluer le travail de tout le monde, les associations des parents d’élèves ont été associés à la commission rogatoire qui a été mis en place, les syndicats ont été associés à cette commission rogatoire qui a été mise en place, en dernier ressort la tutelle parce que ça relève de l’Exécutif a pris ces décisions. Je rappelle qu’une commission de recours a été mise en place pour permettre à ceux qui peuvent faire valoir des explications qui permettraient de leur faire disculper de les faire valoir. Nous en sommes à cette phase et puis après on verra. »
« Nous en sommes au début des sanctions administratives qui ne sont pas encore définitives. Mais il faudrait bien que les gens comprennent aussi que nous nous réservons le droit si l’examen des faits le demandait d’entreprendre des poursuites judiciaires parce qu’il y a quand même eu pour certains cas des faux en écriture, des faux et usages des faux. Donc, le problème est plus grave qu’on ne l’imagine. Et j’aimerais que toutes les parties en prennent conscience » précise le ministre Daouda.
Il affirme que « Ce n’est pas en une année qu’on va éradiquer ce problème. Je suis convaincu qu’il y a beaucoup de personnes qui ont participé à ce trafic qui sont passés dans l’émail du filet. J’en suis parfaitement conscient, mais rassurez-vous, ce n’est pas un travail qui a commencé et qui va s’arrêter, c’est un travail de long haleine, des résistances vont se mettent en place. Et puis, en dehors des établissements, il y a la gare routière, et il faudrait y aller, démanteler ces réseaux de fabrication des bulletins mais aussi des faux diplômes. C’est le travail de tout le monde, il faut que tout le monde collabore. »
Le ministre termine en expliquant le bien fondé de ses décisions « Pourquoi voudrait-on que ce soit une chasse aux sorcières ? Il une centaine d’établissements, il y en a 24 qui ont été cité dans la première décision. On va bientôt nettoyer parce que plusieurs établissements ne remplissent pas leurs charges. Ça c’est le mouvement qui va se passer en septembre. Là il fallait que nous organisions le bac dans des meilleures conditions. Nous avons des enseignants qui dispensent des cours sans diplômes. La semaine dernière nous en avons encore identifié certains. Il n’était pas question pour nous de repartir cette année avec une organisation du bac où de nombreuses personnes sont susceptibles de fausser les résultats. »