Le ministère des affaires sociales s’apprêterait à déguerpir les sourds-muets qui occupent les logements de l’Ecole Nationale pour Enfants Déficients Auditifs autrement dit l’école des sourds-muets. C’est ce que nous apprenions hier jeudi 17 octobre auprès des concernés.
« Le ministère des affaires sociales par l’entremise de son secrétaire général est venu nous donner un ultimatum afin de libérer les maisons que nous occupons mais ou irons-nous? Les sourds-muets ne sont pas pris en charge par le ministère contrairement à nos frères handicapés moteurs qui bénéficient des sites de logement, nous sommes tous des handicapés et ces bâtiments appartiennent à l’école ou apprennent nos enfants, nous avons près de 21 familles qui habitent ici ou veulent-ils que nous allions s’est interrogé Abui Asseko Ivan, le porte-parole de ces laisser pour compte.
Une situation déplorable qui atteste de la carence intellectuelle et du manque d’une véritable politique sociale au Gabon. Il n’y a pas deux sortes de Handicapés, sourds-muets et infirmes doivent être considérés au même titre. Pourquoi maltraiter des personnes qui n’ont pas l’usage de la parole? Elles souffrent déjà assez des regards d’une société antipathique et peu solidaire. Le ministère des affaires sociales devrait réfléchir à deux fois avant d’entreprendre quelques actions tendant à saboter la plan stratégique Gabon Émergent dans lequel l’accent est mis non seulement sur la veuve et l’orphelin, mais aussi sur les personnes vulnérables. Il est encore temps de faire marche arrière.