Les forêts et la biodiversité, trop précieuses pour pouvoir les perdre.

C’est le thème retenu pour l’édition 2020 de la Journée internationale des forêts. Malgré l’absence de manifestation due à la crise médicale mondiale du Covid-19, les Nations Unies ont tenu à célébrer la forêt dans sa diversité et de faire prendre conscience de l’importance des différents types de forêts.

Proclamé, en 2012, par l’Assemblée générale des Nations Unies, le 21 mars – Journée internationale des forêts – est l’occasion pour les pays d’engager des efforts aux niveaux local, national et international afin d’organiser des activités autour des forêts et des arbres, par exemple des campagnes de plantation d’arbres.

Pour le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, l’heure est à la prise de conscience sur l’importance vitale des forêts pour le maintien de la vie sur Terre. En effet, près de 1,6 milliard de personnes – dont plus de 2 000 cultures indigènes – dépendent des forêts pour leur subsistance, leurs médicaments, leur combustible, leur nourriture et leur logement.

La protection des forêts du monde est cruciale pour atteindre les objectifs de développement durable (en particulier les objectifs 11 et 15) et est considérée comme l’une des formes d’action climatique les plus rentables. Un certain nombre de forêts situées dans des sites du patrimoine mondial ont été gravement touchées par des incendies récemment, notamment des feux de brousse en Australie. La gestion des incendies est l’une des composantes essentielles d’une gestion efficace.

De ce fait, plusieurs initiatives voient régulièrement le jour pour jouer un rôle de premier plan dans la conservation in situ de la biodiversité forestière. C’est dans ce cadre que le Comité du patrimoine mondial, lors de sa 25e session (2001), a convenu que les forêts méritaient une attention particulière et a approuvé la création du Programme des forêts du patrimoine mondial afin de garantir que la Convention du patrimoine mondial soit mise à profit autant que possible pour favoriser la conservation des forêts à l’échelle mondiale. À ce jour, plus de 110 sites du patrimoine mondial sont reconnus comme sites forestiers du patrimoine mondial.

Au niveau de la forêt du bassin du Congo, le Centre du patrimoine mondial a soutenu deux initiatives : la conservation de la biodiversité dans les régions de conflit armé : Protection du patrimoine mondial en République démocratique du Congo et l’Initiative pour le patrimoine mondial forestier de l’Afrique centrale (CAWHFI).

L’un des grands succès de cette dernière a été l’inscription du trinational de la Sangha (Cameroun, Congo et République centrafricaine) en juillet 2012 sur la liste du patrimoine mondial. Ce bien a été le premier site naturel tripartite transfrontalier à bénéficier de cette reconnaissance internationale. Entre 2016 et 2020, le financement de l’Union européenne a permis à la CAWHFI de renforcer la surveillance d’une zone transfrontalière de plus de 225 000 km2 (qui comprend trois sites du patrimoine mondial (la réserve de faune du Dja au Cameroun, Ecosystème et paysage culturel relique de la Lopé-Okanda au Gabon et du Tri-national de la Sangha) par la multiplication des patrouilles anti-braconnage (plus de 3 500 patrouilles et 300 000 km parcourus), l’utilisation de technologies innovantes (SMART, caméras pièges, drones et télédétection, etc. ) et la formation de plus de 350 éco-gardes.

Le soutien apporté par CAWHFI a également permis d’améliorer la gestion des sites grâce à la réhabilitation des infrastructures, la promotion de l’écotourisme, l’implication et la formation des communautés locales (plus de 1000 personnes) et la mise à jour / production d’inventaires de la faune sauvage (par exemple éléphants, gorilles et chimpanzés). En outre, le CAWHFI a fourni un appui technique aux autorités congolaises et gabonaises pour la préparation des dossiers de candidature pour les parcs nationaux d’Odzala-Kokoua et d’Ivindo, respectivement.

source:Unesco

Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

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