Les Fonds de Campagne des Candidats à la Présidentielle 2025 Passés au Crible

 À dix jours du scrutin présidentiel prévu le 12 avril prochain, les autorités gabonaises renforcent les contrôles sur le financement des campagnes électorales. Dans une communication officielle diffusée mardi, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, a convoqué une séance de travail avec les candidats engagés dans la course ou leurs mandataires financiers. Cette rencontre, prévue pour le jeudi 4 avril, vise à rappeler et examiner le cadre légal encadrant les fonds de campagne.
Le ministre de l’Intérieur, qui préside également la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER), a précisé que cette réunion se tiendra en collaboration avec la Cour des comptes. L’objectif est d’assurer la transparence et la conformité des financements des campagnes électorales aux dispositions en vigueur.
La loi organique portant Code électoral en République gabonaise impose aux candidats, partis politiques et listes en lice l’obligation d’établir un compte prévisionnel de campagne détaillant l’ensemble des ressources et dépenses prévues pour les opérations électorales. Ces comptes devront être justifiés et validés afin de prévenir toute irrégularité financière.
Dans un contexte où l’intégrité du processus électoral est une préoccupation majeure, les autorités gabonaises affirment leur volonté d’encadrer strictement les flux financiers liés aux campagnes électorales. En effet, toute irrégularité constatée pourrait entraîner des sanctions à l’encontre des candidats concernés.
L’audit des comptes de campagne sera assuré par la Cour des comptes, en collaboration avec l’administration électorale. Ce dispositif vise à garantir des élections équitables et transparentes, réduisant ainsi les risques de financement occulte ou de dépassement des plafonds autorisés.
La campagne électorale, lancée officiellement le 29 mars dernier à minuit, prendra fin le vendredi 11 avril à 24 heures, soit la veille du scrutin. Huit candidats sont en lice pour cette élection majeure. Si aucun d’entre eux n’obtient la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, un second tour sera organisé entre les deux candidats arrivés en tête.
Avec cette initiative, le gouvernement gabonais entend renforcer la confiance des électeurs dans le processus électoral et assurer une compétition politique saine et transparente.
Paul Essonne

Journaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *