L’Hôpital Albert Schweitzer de Lambaréné, situé dans la province du Moyen-Ogooué, a été le théâtre d’un mouvement d’humeur ce lundi. Le personnel, excédé par des retards répétés dans le paiement des salaires, a décidé de manifester son mécontentement, perturbant ainsi le fonctionnement normal de cette structure hospitalière réputée.
Ce mouvement a conduit à la mise en place d’un service minimum, obligeant de nombreux patients, venus pour des consultations ou des soins, à repartir sans avoir été pris en charge. Selon Evrard Moutembi, délégué syndical de la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga), cette grève reflète un « ras-le-bol général », particulièrement aigu en cette période de fêtes de fin d’année, où les attentes financières des employés sont plus pressantes.
Face à cette situation critique, des négociations ont été entamées entre l’administration de l’hôpital et les représentants syndicaux du personnel. Ces discussions ont conduit à certaines promesses, notamment le paiement imminent d’un mois de salaire. Un délégué du personnel a confirmé la distribution des bulletins de salaire en guise de premier pas, tout en précisant que des avancées concrètes sont attendues dès le lendemain.
Cette initiative de l’administration hospitalière a été corroborée par Scholastique Zang Engone, Trésorière provinciale du Moyen-Ogooué. Dans une déclaration aux médias locaux, elle a annoncé que les versements des salaires du personnel de l’hôpital débuteraient dès le lendemain, laissant entrevoir une issue favorable à cette crise sociale.
Toutefois, ce mouvement de grève soulève une problématique plus large sur la gestion des ressources humaines dans les structures hospitalières au Gabon. Les employés de l’Hôpital Albert Schweitzer espèrent que cette mobilisation conduira à des réformes durables, afin d’éviter de nouvelles perturbations et d’assurer une meilleure prise en charge des patients à l’avenir.